Festivals

La Part des Anges


 

Comédie dramatique de Ken Loach

Avec : Paul BranniganJohn HenshawGary Maitlandplus

2012 - 1h41min

Synopsis

À Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux. Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…

 

 

 

Critique de Sören

 

Impressionnant !! Simple !! Efficace !!

Les anglais savent faire du cinoche : Good Morning England, Hot Fuzz, Le Dernier Roi d'Écosse, mais les français semblent l'ignorer à mon grand désarroi aux vues du boxoffice, et quand seulement les "gaulois" dédaignent s'y intéresser il faut que les américains soient de la partie en tant que producteurs : saga Harry Potter, ou qu'ils investissent les studios anglais : Tim Burton. Le festival de Cannes est aussi l'occasion d'en regarder, mais une fois passé la fierté de voir du "cinéma intello", le français retourne vite aux blockbusters américains.

Ken Loach touche ici à un sujet sensible, la réintégration des délinquants, avec ses échecs et ses bonnes surprises.

Habitué des comédies sociales prenant pour cadre le monde ouvrier anglais, Loach signe une comédie légère, humble et humaniste. Loin des comédies de trentenaires bourgeois et sans problème dont raffolent les occidentaux, le réalisateur prend ici le parti des petits, des normaux, du peuple quoi... vous savez cette communauté si peu représentée à la télévision et qui représente pourtant 99% de la population.

N'étant pas forcément simple de faire un film simple, Ken Loach évite les raccourcis scénaristiques, les happy ends larmoyants et gourdiflots ou les jolies filles pour faire oublier des histoires bancales. Il préfère conter les éléments de vie des personnages, d'une façon réaliste, non-manichéenne.

L'histoire d'un jeune homme ayant commis des erreurs, haït de sa belle-famille, au bord de la rupture avec sa petite amie, qui grâce à un travailleur social bienveillant réussira à se trouver une vocation, déguster et analyser des grands whisky.

Ma note Speed : SSSSS