Festivals

Transmusicales : Compuphonic


 

On clôture notre série d’interviews par le seul qui était en état de s’entretenir avec nous après 23h (deux groupes ont annulé au dernier moment dont l’un pour avoir, dirons-nous… très bien fêté sa venue aux Trans’) : Compuphonic !

 

Le charmant et très intéressant Maxime Firket est mon coup de cœur électro de ces Trans’. Le jeune belge se décrit en trois mots comme optimiste, mélancolique et courageux :

 

"Parce que dans la vie en général, donner de l’énergie positive est la valeur noble quand on travaille. Il faut bien réfléchir à ce qu’on fait. Mais c’est un truc que l’on sous-estime souvent et qui est pourtant à la base pour produire quelque chose de qualitatif. En musique il faut aussi trouver une certaine rigueur avec soi-même car c’est un monde très abstrait où il n’y a pas de structure, donc la force, le courage, le dépassement de soi sont fondamentaux.

 

Tu as choisi l’électro, pourtant tu viens d'une formation classique au départ :

 

Oui, c’est vrai mais c’est parce qu’on entendait pas mon violoncelle quand j’en faisais que j’ai arrêté. C’est pas facile de jouer du violoncelle dans un groupe quand tu as 12 ans…

 

Comment expliques-tu ce virage à la musique électronique ?

 

Au départ j’avais mon vieux background enfantin qui allait de McGyver à K2000, avec les synthétiseurs des années 80. Mais à vrai dire je ne sais pas d’où ça vient, c‘est un vrai mystère, on dirait que ça toujours été là…

 

Qu’est-ce qui te fait aimer être sur scène ?

 

C’est un moment optimiste. Mais ça dépend des dates, souvent tu ne vois pas le temps passé, tu es en résonnance. Je suis dans un état second mais naturel, moi je ne me drogue pas ou ne boit pas avant, j’entre en résonnance naturellement. Lors de grosses dates, t’es un peu décalé quand tu sors de scène. Ce sont des moments vachement spéciaux quand des milliers de personnes dansent à fond, tu te choppes une belle dose d’énergie. Du coup rester simple, garder mes amis d’enfance de ma campagne natale me permettent de tenir mais si tu n’es pas encadré il y a vraiment moyen de péter un câble. Ce n’est tellement pas quelque chose de naturel de mettre des diffuseurs énormes et de faire danser des milliers de personnes qui deviennent cinglés…

 

Tu es bien établi en Belgique, et à l’international tu tournes bien ?

 

J’ai fait plusieurs gros festivals, mais je n’ai pas non plus un profil international, je suis plutôt un dj de club. Je ne suis pas Kalbrenner. J’ai un profil beaucoup plus modeste.

 

Les Trans’ c’est la première fois pour toi, que penses-tu du public français ?

 

Mitigé, je suis honnête. J’ai pas de grands souvenirs transcendants, je préfère jouer en Hollande, à Amsterdam car les gens savent pourquoi ils viennent et ne commencent pas à jouer dans l’image comme à Paris. Les gens ne se regardent pas danser. J’aime bien l’humilité et les gens vrais et je pense que les bretons le sont à en juger à la taille des bières. (rires)"

 

Ahah merci !