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Ca nous a été fatal... Picard


 

 

Vous vous souvenez des grandes stars de l'Eurovision 2007?? Bon... j'avoue que c'était abusé de les présenter comme ça mais j'ai pas pu m'en empêcher! Les voici les voilà : LES FATAL PICARD !

Attention : certaines questions peuvent vous être ... fatales !

 

Fatals Picards : Ouais, l’Eurovision c’était une chouette expérience, c’était cool.

Speed : Non, on a décidé de ne pas en parler. On s’est dit que ça vous énerverait. 

FP : Bien ! C’est un bon début ça !

Donc, le festival La Dent Creuse, vous l’avez déjà fait une fois ?

FP : Oui, ça s’appelait la Carrie à l’époque. Et on l’a inventé, en fait. On a même inventé les conditions climatiques extrêmes qui vont avec. C’est récurrent ici.

La dernière fois que vous y êtes allés, c’était comment ?

FP : Bien mais froid. On avait eu de la pluie, comme quoi ils font des progrès ! Et ça pourrait être pire, on pourrait être en Bretagne !

                  

D’ailleurs, vous avez fait d’autres festivals en Bretagne à part celui-ci ?

FP : Dernièrement on a fait le festival du Roi Arthur.

Avec les Trois Fromages, que vous recroisez ce soir puisqu’ils jouent.

Exactement ! En plus on adore le fromage, la tartiflette, la raclette, donc c’est cool. Donc on a joué partout : Brest, Rennes, Quimper, Saint-Malo…

Jamais Lorient ?

FP : Non, mais je suis allé à l’ile de Groix quand j’étais plus minot, mais ça compte pas. Mais la Convention Interceltique d’un autre côté... On n'aime pas les conventions et on n’est pas celtes… Plutôt poivre !

Parlons donc de votre nouvel album qui est plus pêchu, plus grave que les précédents. Il y a des membres qui sont allés, qui sont venus ; ça a un rapport ?

FP : Y a un membre surtout qui est allé on ne sait pas où. En fait, Ivan, qui est le membre fondateur, a quitté le groupe il y a maintenant deux ans. De là, nous on s’est attelés à la réalisation de l’album suivant. Il y a deux choses qui nous ont peut-être permis d’avoir un album plus engagé. D'un, on a bénéficié du succès de l’Eurovision donc on a vendu des disques et grâce à Yves ici présent on est parti en Belgique – parce que Yves connaît bien les belges – où on a enregistré. Et la deuxième raison c’est qu’on s’est recentrés à quatre pour écrire des morceaux peut-être plus cohérents, et peut-être meilleurs. C’est très subjectif. Finalement ça a donné cet album qui a cette couleur-là.

Est-ce que ça marque une autre étape, ou alors c’est un changement ponctuel ?

FP : Les deux. Ce qu’on a réussi à montrer avec cet album-là c’est qu’on est capables de faire de la déconne pure, du rock, et aussi quelque chose d’engagé, un truc plus glauque et plus tragique. Et je pense qu’on est contents de pouvoir partir dans les deux directions : faire des trucs très débiles et très Fatals Picards parfois, et des trucs tristes ou engagés.

On voit Ivan sur le clip « C’est l’histoire d’une meuf »…

FP : C’est pour montrer qu’on a des potes ! Il y a tout le monde sur ce clip là : nos techniciens, nos femmes, nos enfants… Ecoutez, on s’est quittés cordialement, même si on se croise rarement parce qu’il fait ses trucs et nous les nôtres, on s’envoie des cartes postales, on mange chez lui... Voilà, il a fait un projet solo qui était plus triste et là il est sur un truc qui s’appelle « Les Rois de la Suède ». Mais on ne va pas parler que d’Ivan !

   

Mais donc « Fatals Picards », oui, mais il n’y a plus de Picard !

FP : En fait, on n’avait pas préparé cette question donc on va se concerter.

[…] Réponse quatre ! […] Tu déportes sur la gauche et moi je leur jette plein de marrons que j’ai ramassés ! […] Des glands, la réponse c’est à cause des glands. […] 

C’était quoi la question ? […] Eh ben la réponse, c'est a cause des glands...

Mais il y a jamais eu de vrai picard dans le groupe, même Ivan était moitié breton, moitié champenois. Pour vous donner une idée, son prochain groupe à Ivan c’est « Les Rois de la Suède », et il est ni roi, ni suédois. Les Fatals Picards c’est pareil. Et comme il est responsable de ce nom, nous n’en porterons pas la responsabilité, nous ne répondrons pas à ta question qui est, faut-il le dire, un peu stupide ! (rires)

Radio Speedweb tes questions sont un peu stupides, dixit Jean-Marc Sauvagnargues, le batteur des Fatals Picards.

Tu peux nous le refaire, ça fait un bon jingle ?

FP : Je ne fais jamais deux fois la même chose. Mais on peut le faire comme ça… (jingle imitation de courses de voitures)

Ah oui, mais les Wriggles nous l’ont déjà fait.

FP : Deuxième mauvaise réponse de la candidate ! Quand tu fais une interview aux Fatals Picards, tu ne cites jamais d’autre groupe. Encore moins quand ça commence par « W » et que ça finit par « riggles », pareil pour « Wam » et « pas ».

Sinon, revenons sur cette chanson sur Johnny qui a été censurée.

FP : Ah ! Censurée par notre maison de disque. On ne peut pas vraiment en parler sinon on va se faire taper sur les doigts. On a le droit de la jouer sur scène, mais pas de la mettre sur le disque. Eh ! T’as déjà vu un concert de Renan Luce ?

Non.

FP : Yannick Noah ?

Non.

FP: Placebo ? Zazie ?

Non.

FP : Muse ? M ?

M, oui !

FP : Henri Dès ?

Oui.

FP : Henri Dès, c’est la classe ça. En fait ce qu’il s’est passé, c’est tout con : Johnny Hallyday était chez Warner, nous aussi, et à un moment ils nous on fait comprendre qu’à priori – même si nous on n’est pas sûrs qu’il ait écouté le morceau – l’idée d’avoir un morceau qui évoque sa mort sur un disque ne serait pas du meilleur...

   

Ca vous a déçu cette réaction ?

FP : Ah non, ça nous a énervés très profondément. Parce nous on avait un album qui était resserré, pas très loin par choix, et on avait prévu d’avoir ce morceau-là qui correspondait bien à l’univers des Fatals. En plus c’est devenu un buzz qui a fait dire à certains qu’on cherchait justement le buzz à travers la censure alors que non, nous on voulait juste que cette chanson-là soit sur l’album. On n’en aurait pas parlé autant. D’ailleurs le morceau qui passe en radio c’est « C’est l’histoire d’une meuf » et ça n’a rien à voir.

Il y a des groupes avec lesquels vous aimeriez bien jouer ?

FP : Ils sont tous morts ! Elvis, les Doors. Les pas-morts, y a la compagnie de la chanson. Irréalistes, je dirais les Red Hot Chili Peppers. Renaud, AC/DC. Et Téléphone ! Jean-Louis Aubert !

Et tout à l’heure vous disiez « C’aurait pu être pire, on aurait pu être en Bretagne ! », mais il y a quand même Soldat Louis qui joue ce soir.

FP : Ah oui, à la balance tout à l’heure ça m’a mis les poils. J’écoutais ça quand y a quinze piges ! […] Mais sinon, c’est des vedettes, ils ont déjà fait des chansons ? Comment ça se passe ? Soldat Louis ça a un rapport avec l’armée, avec Louis XIV ou Louis XV ? On ira les interviewer tout à l’heure, les gars. En tout cas, ils sont là, ils jouent aux boules à côté. Ils ont vieilli on dirait nous dans vingt ans !

Dernière question, vous auriez un coup de cœur musical ?

FP : Mars Volta. General Elektriks, ils sont ouf ! La claque que j’ai pris quand ils sont passés à Taratata ! George Brassens aussi, c’est un jeune qui débute.

Et à l’inverse, un coup de gueule ?

FP : Oui, oui ! On pourrait parler du Prince Jean, même s’il ne fait pas de musique. Ca fait un peu bon style de parler de ça, mais malgré tout ça ne nous plait pas. Donc l’éventuelle nomination de Jean Sarkozy à l’EPAD. Les gens discutent sur le pourquoi du comment, mais c’est juste l’application du principe de népotisme poussé dans ses derniers retranchements. Parce qu’à la limite, qu’il n’ait pas fait d’études, ça ne l’empêche pas d’être compétent ; c’est pas un problème. Il a vécu dans un milieu qui lui a donné les clés pour. C’est juste que ça représente l’idée d’un système féodal qui nous hérisse le poil. Notre cher président a parlé du modèle républicain pour donner l’exemple de la réussite à travers l’enseignement scolaire… Blablabla. Vous complèterez les blablabla par plein de phrases intelligentes ! Sinon comme coup de gueule, c’est quand même la deuxième fois qu’il fait froid à Guéhenno, et ça fait un peu beaucoup !

En même temps, on arrive quand même au 17 octobre !

FP : Mais autant, tu sais quelle température il fait à Bamako en ce moment ? Et on est aussi le 17 octobre ! […] UN DIMANCHE A BAMAKO ! […] Arrête, c’est raciste ce que tu dis ! […] Mais c’est une chanson ! […] Ouais, mais on est jeudi. Ah non, on est samedi en fait ! […] D’accord, je m’excuse auprès des Bamakiens.

Merci beaucoup ! Et bon concert !