Comédie de Miguel Arteta Avec : Michael Cera, Portia Doubleday, Jean Smart Tout public 1h 31 min - 2010 Synopsis Les aventures sentimentalo-rocambolesques de Nick Twisp, un adolescent amoureux lancé sur les traces de la fille de ses rêves, qui s'invente un double pour la séduire...

 

 

 

Critique de Maël  

Loin des American Pie, Supergrave ou autres teen movies manquant cruellement de finesse et d'originalité, Be Bad est une comédie américaine tout aussi déjantée mais qui s'inscrit dans un style humouristique très différent, plus spirituel. Alors que les premiers se cantonnent à des histoires d'adolescents en quête interminable de dépucelage, celui-ci y goûte dans une version moins agressive, plus passionnée.

Le scénario est riche et ne souffre d'aucun temps morts, chapeau bas les scénaristes ! L'amour, la folie, la révolte, le sexe, tous se côtoient constamment au gré de scènes gâtées en gags loufoques et imparables ! Mais ne vous méprenez pas les acteurs y sont aussi pour quelque chose ! Micheal Cera y est particulièrement excellent, comme tous les autres d'ailleurs ! Le flot de second rôles complétement névropathes nous servent des scènes et des dialogues trépidents à volonté !

On suit Nick Twisp au cours de ses aventures pas très réalistes et pourtant très humaines et spontanées. Il agit juste comme si les contraintes éthiques qui bloquent ses pensées les plus folles n'étaient plus des freins, neutralisées par les enjeux humains qu'on recherche tous, le bonheur et l'amour. On le prend pour un dégénéré alors qu'au final toutes les décisions qu'il prend ont quelque chose de très logiques, mais à l'opposé du fonctionnement de notre société. Voilà qui apporte son intérêt et son piment à la comédie ! Tout le contraire de la grande majorité des comédies, qui préfère faire évoluer ses protagonistes dans des directions qui les mennent soit au sexe, à la luxure ou aux soirées dancefloor... Bref Be Bad est bien une comédie atypique, le cinéma indépendant a encore de beaux jours devant lui ! Il faut aimer ! 

Des petites idées bien tournées pimentent encore un peu le film, le côté obscur et schizo du double de Nick en première ligne.

Les superbes séquences animées qui ponctuent le film en jouant le rôle des transitions entre les chapitres clef du film sont aussi une bonne idée. Même si ça ressemble beaucoup à du Juno (premier succès de Micheal Cera) c'est simple et très sympa !

Conclusion : Un film poignant qui sait calmer le spectateur avec un rythme tranquille et une athmosphère grave, mais qui ne cesse de le surprendre et de le faire rire aux éclats. 

Ma note Speed : SSSSS

 

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