Festivals

Hocus Pocus, du pur bonheur au Manège


 

Que du bonheur au Manège !

Voici l'interview de 20Syl, le leader du groupe Hocus Pocus : de purs musiciens !

 

Vous baigniez dans quel genre de musique quand vous étiez plus jeunes ?

20Syl : Un peu de tout. Mais à la base c’étaient plutôt des groupes un peu rock N roll. J’ai commencé en faisant de la batterie, donc j’écoutais des groupes dont le batteur envoyait bien, comme Rage Against The Machine, No One Is Innocent. Et comme j’ai fait du skate aussi, les potes m’ont faire découvrir le hip hop, et je me suis vraiment fixé la dessus, car ça réunissait tous les styles musicaux, par le biais du sample et du scratch, où on peut recycler un peu tous ces échantillons.

 

Les autres musiciens du groupe avaient les mêmes influences ?

20syl : Disons que c’était moi qui avait écouté le plus de hip hop. Les autres musiciens venaient d’horizons assez différents. Hervé le bassiste, est plus funk, soul. Matthieu vient du jazz, electro-jazz et du funk. Antoine le batteur était plus rock à la base. Le Dj Grimm écoutait du reggae. Dadoo le guitariste est plus dans un délire blues, reggae.

 

 

Vous vous êtes fait connaître avec l’album 73 touches. Qu’est ce que vous vouliez apporter de plus à Place 54, votre nouvel album ?

20Syl : On voulait faire un espèce de continuité logique avec 73 touches, tout en ouvrant un peu plus les horizons musicaux en allant chercher d’autres sonorités, d’autres thèmes, être plus compréhensibles au niveau de l’écriture et ne pas s’adresser seulement à des gens qui n’écoutent que de hip hop.On voulait quand même garder une authenticité, ce son qui fait la particularité d’Hocus pocus. On a été chercher des sons plus africains, des couleurs du Cap Vert. On a gardé une sonorité jazz avec la présence du piano et instruments phares d’HP.

 

Quel titre de cet album aimeriez vous que vos fans retiennent ?

20syl : On a mis Smile en avant. C’est un appel au sourire, un contre-pied à tous les clichés du hip hop qui sont plus haineux et plus agressifs. On prend vraiment plaisir à le jouer sur scène.

Il y’a aussi des morceaux plus profond, comme Voyage Immobile, ou je raconte un voyage au coeur de mes influences. Place 54, le départ de l’album, est différent du reste, car il est beaucoup plus parlé que rappé. J’aime beaucoup Touriste aussi, qui parle du tourisme ignorant. Voilà, je pense que c’est déjà pas mal (rires).

 

 

Est-ce que vous pensez que le rock est aussi stéréotypé que le rap de nos jours ?

20syl : Oui je pense que tous les styles musicaux ont leur stéréotypes. C’est souvent lié au style vestimentaire, à l’attitude des gens. On voit bien en ce moment, le délire un peu rock français avec les petits slims, les petits cuirs… A une autre époque c’était les perfecto, j’en parle d’ailleurs dans la chanson Hip Hop. J’aime bien rire de tous ces clichés, quels qu’ils soient. En général c’est assez superficiel, et ça évolue très vite. On peut très bien voir des rockeurs en baggis et des rappeurs habillés rock, donc finalement tout ça reste superficiel. C’est la musique qui reste le plus souvent.

 

Est-ce que vous avez déjà fait des duos avec des groupes rock ?

20syl : C’est vrai que ça se fait pas mal en ce moment, mais ça ne nous est jamais arrivé. Mais les gens avec qui on travaille, les techniciens peuvent être très influencés par le rock, et on s’entend toujours bien avec eux.

 

Est-ce que vous connaissez le stéréotype de votre fan ?

20Syl : Il y’a vraiment tout. Il peut y’avoir des gens, qui n’ont pas vraiment de grande culture musicale, des gens qui sont ouverts musicalement, des gens qui aiment le jazz… Au niveau de l’âge ça va de 14 à 40 ans. Ca fait vraiment plaisir de voir des couples de parents qui vont voir nos concerts.

 

Vous accordez plus d’importance à la musique ou au texte ?

20Syl : C’est 50/50. Tout ça se complète. Un film sans musique peut être fade, et une musique sans texte peut ne rien signifier.

 

 

Vous avez fait des concerts un peu partout en France. Quelle région vous a marqué au niveau de l’ambiance ?

20Syl : Disons que la région parisienne est celle où les concerts vont être le plus « enflammés ». Mais la raison est simple : il y’a là-bas des radios qui nous ont beaucoup passés, comme Génération, Nova… Qu’on ne capte pas forcément ailleurs. Donc les parisiens connaissent mieux nos morceaux. Peut être dans quelques temps, ce sera aussi enflammé ailleurs. Ca dépend aussi de l’organisation de la soirée.

 

Le mot d’ordre sur scène ça va être quoi ?

20Syl : Energie. Transmettre un maximum d’énergie au public, pour qu’il rentre dans notre délire et qu’il devienne un peu comme notre 7èmemusicien.