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Cédric Klapisch sans caméra


 

De passage à Lorient pour la sortie de son film Paris, Cédric Klapisch a accepté de répondre à quelques questions.

 

 

Vous avez passé une partie de vos études à New York, que cela vous a-t-il apporté de plus par rapport à la France ?

Je pense que j’ai beaucoup appris sur l’écriture du scénario et la direction d’acteurs, sur le fait de comprendre qu’il faut être très proche des actions.

En fait j’ai appris qu’un acteur c’est quelqu’un qui fait des actions et que plutôt que de lui donner des sentiments à jouer, il faut lui donner des actions accomplir.

Cela parait stupide comme chose mais ça m’a pris beaucoup de temps à comprendre ça.

Et j’ai l’impression qu’en France on est beaucoup plus sur les idées et les sentiments alors qu’aux Etats-­‐Unis, on est plus sur les actions et les situations.

Il y a aussi, quelque chose de plus simple sur le fait de raconter des histoires, et ça ça m’a beaucoup servi.

En plus le fait de partir à l’étranger (c’est un peu ce que j’explique dans l’Auberge Espagnole), que ce soit à Barcelone ou à New York on apprend surtout comment d’autres ont un autre regard.

Et le fait de voyager ça m’a presque plus appris que l’école où j’ai été.

 

 

Et grâce aux films vous voulez donc faire passer ce regard autre que l’on a sur les pays ?

Oui, par exemple ici c’est un film sur Paris et il est important pour moi de parler d’un Africain pour voir son propre regard sur notre ville.

Et après ça nous oblige à avoir, nous, un regard différent sur notre ville.

Je pense qu’il est important de savoir prendre du recul.

 

Comment se passe le métier de réalisateur ? Vous par exemple comment est ce que vous procédez ?

Moi ce que j’aime bien c’est le fait de changer de métier tous les jours, un jour on est écrivain (par exemple Paris je l’ai écrit pendant 4 mois), après on peut être photographe, on part faire des repérages, on cherche des lieux pour les photos…

Après on s’occupe des acteurs, on fait un peu de technique, on travaille aussi avec des musiciens, des graphistes…

Il y a plusieurs étapes, le tournage, le montage, la musique on change tout le temps.

Et moi j’adore le fait de changer de métier tous les 2 mois…

En fait c’est un métier qui en rassemble beaucoup d’autres, et j’aime ça !

 

 

Est-ce que depuis que vous êtes petit vous avez toujours voulu faire ce métier ?

J’ai toujours été attiré par le cinéma, sans savoir vraiment en quoi consistait le métier de réalisateur, mais j’ai toujours aimé les films et depuis 4-5 ans, j’avais vraiment l’idée de faire ça !

Vers 10-11 ans j’ai commencé à faire de la photo, après au collège et au lycée ça s’est un peu plus forgé puis maintenant j’ai réussit à regrouper un peu tout ça !

 

En tant que réalisateur, vous rencontrez beaucoup de personnes est ce qu’il y en a une qui vous a particulièrement marquée ?

Romain Duris ouais ça m’a marqué enfin on s’est marqué tous les deux, parce que si je ne l’avais pas rencontré il n’aurait peut être pas fait de cinéma et moi je n’aurais peut être pas fait les films que j’ai fait.

 

Un film qui vous marqué ?

J’ai été très très marqué par les film de Fellini comme la Dolce Vita… qui sont très important pour moi !

Mais je pense que c’est surtout les films que j’ai vus vers 14-15 ans qui m’ont le plus marqués, et c’est là que j’ai découvert, Woody Allen, Forman…

 

Réalisé par AUDREY