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Moby Dick

Le grand théâtre de Lorient nous a proposé le 1 février, Moby-Dick. Une adaptation du livre du même nom, écrit par l’écrivain américain Herman Melville. On suit l’histoire d’Ismaël, narrateur, qui nous immerge dans un univers aussi fantastique que tragique...

 

On suit l’histoire d’Ismaël, narrateur, qui nous immerge dans un univers aussi fantastique que tragique. En effet, captivé par la mer et en mal de vivre, il décide de partir à l’aventure sur un baleinier en s’intégrant à son équipage. Bateau qui est sous l’autorité du capitaine Achab. Alors qu’il pense faire de la simple pêche à la baleine, il se rend compte que le capitaine est obnubilé par une baleine en particulier. Baleine qu’il nomme Moby Dick, et qui dans le passé, lors d’une sortie en mer lui a arraché une jambe. Animé par un sentiment de haine envers cette immense bête, le capitaine n’a qu’un seul but: se venger, au risque même de mettre la totalité de son équipage en danger mortel. Ismaël revient donc sur son périple à bord de ce navire.

Première fois pour nous que nous assistons à une représentation en partie en anglais. Cette interprétation, de la metteuse en scène, actrice et marionnettiste, Yngvild Aspeli, nous a laissé sans voix. Une adaptation que nous qualifierons d’atypique; d’une part, par l’alliance du théâtre et de marionnette et d’autre part via le jeu de lumière , du son et de l’image présent tout le long de la représentation. La narration, faite par Ismaël, est en Français, c’est d’ailleurs le seul acteur que l’on voit réellement. Les dialogues anglais se font quasi uniquement quand ce sont les marionnettes qui parlent et sont accompagnés de sous-titres pour notre plus grand bonheur. Ce mélange des langues permet de séparer le présent du passé, et donc de situer les répliques dans le temps.

Le capitaine et son équipage sont représentés et joués par des marionnettes; marionnettes très réalistes à taille humaine, à une exception près, celle représentant le capitaine Achab, qui est beaucoup plus imposante. Les marionnettes sont manipulées par des acteurs vêtus de noir et portant des masques de squelette.

On note le travail remarquable sur l’utilisation des lumières, qui permet de dissimuler les marionnettistes, ce qui nous fait croire à l’existence réelle de celle-ci. Nous en arrivons à oublier que les marionnettes sont manipulées devant nous. Les détails sont poussés, de telle manière, que même les baleines sont représentées par des marionnettes. La première apparition de Moby Dick nous envoûte. Effectivement, c’est dans une salle plongée dans le noir qu’elle apparait au milieu de la scène, telle une apparition mystique. 

Concernant le décor, d’un point de vue matériel et physique il y a très peu de chose, tout se joue majoritairement dans les projections de vidéos et le jeu de lumière. Projections des décors qui nous emmènent dans un environnement marin sombre et mouvementé. On remarque un changement d’échelle selon les situations, quelquefois en taille réelle et quelquefois en vues de dessus, comme c’est le cas pour certaines parties de pêche. Cela nous donne presque l’impression de regarder un film, comme si une caméra alternait entre zoom et dézoom. Dans cette interprétation, une grande place est faite à la gestion du son, une musicalité qui là encore, tout comme le jeu de lumière, nous transporte dans un autre monde. Les effets sonores sont parfaitement associés aux émotions des personnages, ce qui nous imprègne davantage dans l’histoire.

Nous n’avons pas vu le temps passer tellement nous étions absorbées par l’histoire et la mise en scène. Si l’occasion de voir cette représentation se présente à vous,  il n’ y a pas de doute c’est à voir. 

 

Léa, Manon, Envéla

 

 

 

 

 

 

 

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