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Vieilles Charrues 2011 - Dernier Jour

 

 

Ca y'est, c'est la fin où comme le chante si bien Jean-Louis Aubert "voilà, c'est fini".

Aujourd'hui, c'est le grand jour à Pablo, Lou Reed et PJ Harvey sur la scène Glenmor, Pablo va squater les premiers rangs.

La soirée se terminera en dansant avec les Chemical Brothers, ensuite, il nous fera reprendre la route, direction Quéven, le pays des Speeders.

 

Encore sous la pluie, mais aujourd’hui, c’est le grand jour. On commence par Pierre Pérret en conférence, rien de bien grandiose, il nous explique son bonheur d’être présent aujourd’hui, ses souvenirs de son premier passage ici même, il y a une dizaine d’années, interview assez lisse et beaucoup moins sympathique qu’Eddy Mitchell.Un petit passage pour voir ce que donne le Canadien au nom Belge exilé en Islande « Leif Vollebekk », puis Boogers, Madeleine Besson et Pierre Pérret.

Enfin, non…disons que l’on se trouve devant la grosse scène car on attend Lou Reed (rien que de prononcer le nom, ça fait bizarre) et là, un écran géant retransmet tout le concert, alors, on a l’impression d’y assister d’une certaine manière. En même temps, je penses sincèrement que beaucoup, dans le public ne voit les artistes que sur les écrans et passent leur temps, entre le bar, l’écran à gauche, le bar, l’écran à droite…C fait une bonne chanson çà pour Magic Systèm « La tête à gauche, un écran, la tête à droite, un écran…» Bref, je me perds là !

Après une bonne heure d’attente, Lou Reed arrive, timidement, la fatigue de l’âge, des excès surtout, se fait ressentir, il faut l’avouer, le jeu de guitare est un peu mou, c’est vrai aussi, mais alors… Ca fait du bien, les versions sont réarrangées, moins brouillon à la guitare peut être, mais le saxo apporte une touche très Lynchiene et quel bonheur d’entendre une musique moins calibrée, comme c’est le cas depuis 3 jours. On retrouve Lou Reed en chef d’orchestre, donnant des ordres à ses musiciens (très bons d’ailleurs) et cela donne un show pas si calculé que ça, où, une certaine magie s’installe et laisse part à l’humeur de l’artiste. C’est ce que je recherche dans la musique, tout comme dans l’art en général. Cette façon de procéder, gêne le public souvent (et les pseudos critiques de journaux locaux), c’est aussi le cas pour Tricky, qui fonctionne de la même manière. Moi j’en ressort ravi, mais à l’heure de nous quitter, on ressent encore plus ce poids sur le visage de Lou Reed, cette fatigue, ça fait toujours quelque chose, de voir une de ces idoles être comme ça, il lui reste cette fameuse voix et nonchalance, qui moi en tout cas me fait toujours rêver.

PJ Harvey, c’est dans une heure, alors c’est repartit pour un tour. Cette fois, c’est L’oncle Me Soul qui passe, une véritable horreur ce truc, de la guimauve, ah pour être propre, c’est propre, enfin…une heure d’attente avant la déesse.

Elle rentre sur scène, accompagnée de ses 4 musiciens, et pas des moindres, puisqu’il y a toujours John Parish et Mick Harvey.

C’est le concert qu’il faudra retenir de ce festival, le concert qui vous fait regretter de na pas avoir été à l’Olympia la voir, car plus intimiste.

Arrivée ; tout de noir vêtu, avec un chapeau à plume, elle enchaîne les titres de son dernier album avec une classe magistrale. C’est beau, magique, pas d’artifices, que de la musique, et les musiciens la suive complètement dans son univers. Quelques titres plus anciens sont même joués, réorchestré parfaitement et une version de C’mon Billy, magnifique. Le seul hic, pas assez long, dur dur, de resté concentré après ça et de regarder d’autres spectacles.

Les filles m’ont laissé carte blanche ce dimanche, merci à elle, du coup, pas de conférences pour Pablo, je retourne un p’tit coup au coin presse, croise le chanteur de Matmatah, Rodolphe Burger et hop, je repars voir House Of Pain le groupe de hip hop, ils ont pris eux aussi de l’âge mais ça envoie toujours. La soirée va s’achever sur les Chemical Brothers mais avant ça, il faut souffler sur les bougies. Une grande partie des bénévoles montent sur la scène et le président du festival lance le feu d’artifice. Pendant que les pétards tombent, je ne peux que constater que cette année, encore plus que les précédentes, il y a des choses qui m’énervent quand même. Bon c’est vrai le public de ce festival, est plus ici pour s’amuser, boire, se déguiser et prendre les groupes à la suite sans réellement faire attention àce que l’on leur donne. Certes, les programmateurs sont fières de leur machine et du fait que Pierre Pérret puisse faire la première partie de Lou Reed et forcé de constater que le public aime ça, je m’incline…Mais, j’ai trouver les prestations de la plupart des groupes, très froides, très et trop cadré, pas de faux pas, pas d’esprit live non calculé, tout est cadré, froid…Il faut quand même avoir conscience de ça, les grandes surfaces ont tué le disque, à trop vouloir plaire, on pourrait un jour assister à la mort du live

Sinon, gros sons pour les Chemical Brothers et show dantesque pour terminer ce festival, c’était une bonne idée de terminer par ce groupe, même si j’ai trouvé leurs sons beaucoup moins percutant qu’il y 5/6 ans. Mondkopf sera le grand gagnant électro 2011.

Merci aux Vieilles Charrues de nous laisser notre chance sur ce festival et on l’espère, à l’année prochaine !

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