Gad Elmaleh

 

 

 

 

Pendant qu'Etienne Daho faisait son show sur la grande scène des Vieilles Charrues, Gad, ce grand fan de jazz, nous a livré ses impressions sur son arrivée en Bretagne...

plutôt comique...

vous en doutiez?

 

C’est après avoir été rassuré par Jamel Debbouze, présent il y a deux ans au festival des vieilles charrues, que Gad Elmaleh s’est dit près à relever ce challenge de jouer devant plusieurs milliers de spectateurs bretons (rappelons que ce jour là le festival avait battu son record d’entrées). Il s’est dit : « s’il peut le faire, je peux le faire »…

Et c’est en effet pari réussit puisque Gad est parti en impro totale lorsqu’après avoir un sketch sur Bob l’Eponge, le public reprend en coeur : « libérez Bob l’Eponge ! … » (en référence à un ballon d’hélium représentant la célèbre éponge carrée, retenu par une ficelle dans les mains d’un festivalier)

Vous pensez bien que de se retrouver seul face à un public breton aussi complice que celui là, ça n’a pas du laissé insensible notre cher gad El Madec et son magnifique Bagad Elmaleh, ah oui j’allais oublier, Gad est depuis tout petit un véritable virtuose du piano c’est pourquoi nous avons eu le droit a quelques parodies, et surtout à une véritable représentation de Batterie sur guitare… C’est comment dire assez impressionnant !

Sur ce, on n’en dira pas plus, la conférence de presse est assez riche en surprise, lisez plutôt ...

Conférence de presse de Gad Elmaleh :

Gad Elmaleh : Bonjour, je suis impressionné devant tant de flashs et de photos qui vont se retrouver sur Facebook ce soir… (rire)

Journalistes : votre venue aux Charrues ça s’est négocié comment ? C’était quelque chose de mûri ou ça s’est fait comme ça, au débotté?

GE : Il faut être inconscient pour venir aux vieilles charrues ! J’ai vu la scène de derrière lorsque j’étais dans les coulisses, avant de venir, pendant qu’Etienne Daho était en train de chanter, c’est très impressionnant !!!! Mais j’aime bien ce challenge et je trouve que de donner une place aux humoristes dans ce genre d’événement, c’est nous donner une place aussi importante que celles des autres artistes. 

Soit on est dans des festivals d’humour et on est cantonné qu’à l’humour soit on a nos spectacles à nous et le fait d’ouvrir le festival aux humoristes c’est une forme d’ouverture tout court...Merci pour ça !

 

J : C’est l’esprit et c’est la même générosité vers les gens que la musique…

G : Et encore plus si c’est aux vieilles charrues car la musique c’est quelque chose qui me parle, d’ailleurs je vais en jouer un peu tout à l’heure, donc j’ai un peu ma place ici, mais je suis impressionné quand même parce qu’il y a beaucoup beaucoup de monde.

 

J : Tu as déjà fait des choses semblables, avec le Paléo par exemple…

GE : Oui et ça s’est très bien passé, j’avais prévu un spectacle et je suis parti en impro totale, je crois que c’est ce qui va se passer ce soir aussi…

 

J : D’habitude, quand tu fais un spectacle, tu vois les gens dans la salle, tu peux faire des effets avec les yeux … là tu ne peux pas,comment tu vas compensez ?

GE : Je vais compenser par l’énergie, et là il faut tout donner, tout envoyer ! Je crois que je vais bouger beaucoup ce soir… 

 

J : Jamel vous avait parlé de se prestation, lorsqu’il est venu il y a 2ans ?

GE : Ouais, Jamel m’avait dit justement qu’il était parti sur beaucoup d’improvisations, et je crois que c’est le premier humoriste qui a fait les Vieilles Charrues et puis ça m’a rassuré puisque je me suis dis, s’il peut le faire, je peux le faire!

Non, mais il m’a dit qu’il avait pris son pied parce que justement, il parait que le public est très très très bon alors je vais voir… Il m’a dit tu vas voir « ils sont bons, ils sont généreux …. » !

 

J : Il faut que tu te sentes comme chez toi et d’ailleurs si tu étais né en Bretagne, tu serais un acteur breton !

GE : Bien sur et je m’appellerais Gad El Madec ! (rire), et je monterais un « baGad Elmaleh » !

J : Mand er ar mad ? , comment tu vas (en breton) ?

GE : Ca va super bien ! Comment on dit en breton ?

 

J : Matre !

GE : A ben Matre bien alors ! (rire)

 

J : Aussi tu vas faire de la musique ce soir ? On découvre tout un pend que le public ne connaissait pas il y a quelques années ou finalement tu joues de plusieurs instruments…

GE : C’est un rêve un peu, ce soir je vais faire de la musique parce que ça s’y prête, je vais faire une parodie de comédie musicale, de chanteur à textes français, qui sous prétexte de faire du texte des fois ne chante plus, sinon je vais faire du piano, de la guitare, des perçu sur une guitare, ici ça s’y prête alors je vais extraire les choses de mon spectacle qui sont plus musicales et dans l’énergie.

 

J : Dans vos chansons, tout est parodique ou parfois il faut le prendre du premier degré, comme : « Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes tu ne peux même pas voler ».

GE : Ca c’est philosophique, c’est une vraie réflexion sur la vie, mais il y en a qui n’ont pas d’ailes et qui veulent voler quand même. Mais, cette chanson là elle a vraiment été conçue comme une parodie.

 

J (Max) : Vous avez déclaré : « Faire rire c’est mon point G à moi », j’aurai voulu savoir comment ça se passait avec les femmes ? 

GE : (rire) Le problème de la notoriété c’est qu’un jour tu sors une connerie et après, plus tard, tu arrives à Carhaix et il y a un jeune breton(en parlent de notre cher Max) qui te dis voilà ce que tu as dit il y a 5 ans… Un peu comme chez Fogiel… Non mais ça se passe bien avec les filles, euh, ça se passe très très bien, matre à ce niveau là quoi !

 

J : J’ai entendu dire que ce soir c’était votre seule date de l’été et j’aurai voulu savoir si du coup ce soir c’était un soir plus particulier ou pas ?

GE : Ben, Ce soir c’est le dernier spectacle que je joue dans ma vie, et je vais tout mettre, et voilà… c’est la dernière chose que je vais faire avant de partir quoi ! C’est les vieilles charrues et mourir…quoi ! Non c’est le seul chaud de l’été en effet, mais le fait de savoir que tu n’as qu’un seul spectacle dans l’été ben, je pense que tu donnes tout ! Mais je donne souvent tout ! C’est bizarre parce que les artistes ils veulent répondre à des questions ou finalement il n’y a plus rien à dire … 

C’est aussi le seul spectacle parce que je suis en train de tourner un film, donc je joue et je mets en scène le film, je suis devant et derrière la caméra et donc, je fais ça en semaine et le week end, je vais aux vieilles charrues, et je ne peux pas faire plus de spectacles parce que ça me prend beaucoup d’énergie.

J : On peut savoir des trucs sur le film ou tu ne veux pas en parler ?

GE : On peut savoir que c’est une comédie, que je la mets en scène, que je joue dedans, que j’ai envie de faire de ce film, un film comique comme j’en rêve dans le sens ou j’ai jamais vécu au cinéma quelque chose qui soit proche de ce que je fais sur scène. Donc je crois que c’est le premier film dans lequel vraiment, je me lâche complètement parce que je suis mon propre metteur en scène. Mais je reviendrai dans la région pour vous en parlez !

 

J : puisque vous êtes aux vieilles charrues ce soir, est ce que l’on peut savoir ce que vous aimez écoutez comme musique chez vous ?

GE : C’est une bonne question, tout à l’heure on parlait de Camille, j’aime beaucoup son travail, ce qu’elle fait, j’apprécie aussi, martin Rapeneau auteur compositeur, avec qui j’ai eu la chance de collaborer. Sinon j’écoute aussi énormément de jazz puisque je suis fan de pianistes comme Ama Jamal pour qui j’ai beaucoup d’admiration ! Galiano pour l’accordéon, je trouve ça très beau, très émouvant… 

J’écoute beaucoup de jazz, parce que je suis un pianiste frustré, je croyais que j’allais être pianiste étant petit… Et je voudrais parler d’un autre chanteur qui n’est plus là malheureusement, mais qui m’a beaucoup beaucoup inspiré et pour qui j’ai eu beaucoup d’inspiration, c’est Claude Nougaro, autant dans les textes que dans la musique… Il y a un album que j’écoute souvent, c’est son live aux champs Elysées, qui est vraiment un bijou au terme de musique pure, les musiciens avec qui il a fait cet album sont très forts. Il y avait Yvan Casard, qu’on connait mieux maintenant à la télé mais qui a été son chef d’orchestre, Denis Benaroche, que de grand musiciens !

 

J : Tu pourrais envisager un spectacle avec des musiciens sur scène ?

GE : Ouais, j’aimerai énormément faire ça un jour, pouvoir allier la musique mais l’ancrer dans l’écriture du spectacle que ce ne soit pas simplement des musiciens qui soient présents juste pour enrichir ou habiller la scène. Mais plutôt inclure dans l’écriture l’implication des musiciens. 

Ca j’aimerai beaucoup parce que ce serait le prolongement de ce que j’aime dans la création.

C’est dur quand t’es humoriste de chanter sérieusement, parce que les gens voient tout de suite le petit truc décalé qui ne va pas. Il y a toujours un petit décalage, les gens ne nous prennent jamais vraiment au sérieux alors on fait des parodies… 

 

J : Au fond, ce qui fait rire les gens ce sont des choses sérieuses ?

GE : Ah oui c’est que ça je pense ! Ce ne sont que des observations sérieuses sur le quotidien, en tout cas pour ce qui est de mon écriture c’est ça ! 

 

J : J’aurai voulu savoir quel effet ça va te faire de savoir que demain il y aura quelques dizaines de milliers de personnes qui vont chanter « petit oiseau » ? 

GE : Ca m’émeut toujours, moi je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que plusieurs milliers de personnes qui chantent ensemble au même moment ! Ca parait basique ce que je dis, tu vas me dire ben ouais c’est un concert mais non, c’est très très émouvant quand t’es seul sur la scène et que tu les entends chanter c’est encore plus fort que le rire quoi !

Merci de votre accueil et je me réjouis déjà à l’idée de revenir !

 

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