Les Seigneurs
Comédie de Olivier Dahan Avec : José Garcia, Jean-Pierre Marielle, Franck Dubosc, plus 2012 - 1h 37min Synopsis Patrick Orbéra, la cinquantaine, est une ancienne gloire du football qui a totalement raté sa reconversion. Sans emploi, alcoolique et ruiné, il n’a même plus le droit de voir sa fille Laura. Contraint par un juge de retrouver un emploi stable, il n’a d’autre choix que de partir sur une petite île bretonne, pour entraîner l’équipe de foot locale. Si ils gagnent les 3 prochains matchs, ils réuniront assez d’argent pour sauver la conserverie de l’île, placée en redressement judiciaire, et qui emploie la moitié des habitants. Patrick Orbéra est immédiatement confronté à un obstacle majeur : transformer des pêcheurs en footballeurs quasi-professionnels. Il décide alors de faire appel à ses anciens coéquipiers pour l’aider à hisser le petit club breton parmi les grands… |
Critique de Sören
Le carton du mois de septembre signé Olivier Dahan, le réalisateur de "Les Rivières pourpres 2 : les Anges de l'Apocalypse et de "La Môme" !
Le principal problème du film, c'est le manque de référence au "foot-buisness", mise à part la série de portraits du début du film avec le footballeur "cocaïno-man", client de prostituée, alcoolique ou simplet.
Des films comme "3 zéros" nous plongeaient vraiment dans le monde du foot avec ses magouilles, ses caprices de stars, ses caméos de véritables footballeurs, tout le contraire des "seigneurs", certes on apprend qu'un des personnages à joué au Milan AC, à l'Atlético ou à la Juventus, mais cela s'arrête là.
Si on se penche sur les 5 "ex stars" du football, on reconnait certains authentiques sportifs à travers les personnages principaux.
Omar Sy joue le rôle de Lilian Thuram avec les mêmes lunettes d'intellectuels, les mêmes ennuis cardiaques et évidemment la copie d'un geste effectué par Thuram après son deuxième but face à la Croatie en demi-finale de la coupe du monde 1998.
L'ex-NTM, Joey Starr interprétant un "autre Joey" actuel joueur de l'OM...
Ramzy joue un camé, client de prostitué comme beaucoup de footballeurs et Dubosc un retraité du foot voulant devenir acteur, un peu comme Frank Lebœuf.
Ici s'arrête les références au foot. La suite est une comédie française ratée parce que n'étant pas drôle.
Les gags sont souvent incompréhensibles. Frank Dubosc, bloqué dans son habituel personnage, n'est pas drôle. Omar Sy est relégué aux seconds plans. Seul Joey Starr et Gad Elmaleh tirent leur épingle du jeu. L'ex-NTM est parfait en "briseur de tibia" à tendance psychopathe, dans un rôle de composition on imagine... Quand à l'humoriste préféré, c'est le plus comique du groupe, si ce n'est le seul, dans un personnage pratiquement attardé ou souffrant du moins de troubles mentaux.
Le film trempe dans le mièvrerie et l'indigence durant sa quasi totalité, alors quand on s'attend à une pointe de bons sentiments lorsque Dubosc s'élance pour le dernier tir au but ... et qu'il le rate, on se dit que le réalisateur fait des choix scénaristiques bien étranges... Sans doute pour se démarquer des autres films du même genre.
Les habitants de l'île avec le Comte de Bouderbala en tête de gondole n'ont aucune profondeur. Aucun impact sur l'histoire, aucune évolution au cours du film.
Les scènes de foot sont mal tournées, j'aurais souhaité une immersion dans le match, avec de la caméra subjective, des travellings, plus de fluidité quitte à faire appel à la magie des images de synthèse. "L'enfer du dimanche" ou "3 zéros" sont des références à ce niveau.
Ma note Speed : SSSSS