Frankenweenie


 

Film d'animation de Tim Burton

Avec : Charlie Tahan, Winona Ryder, Martin Landau, plus

2012 - 1h27min - À partir de 10 ans

Synopsis

Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher la créature qu’il a fabriquée mais lorsque Sparky s’échappe, ses copains de classe, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…

 

 

 

Critique de Sören

Sept ans après "Les Noces Funèbres", le maître du fantastique est de retour aux manettes d'un film d'animation. Parfaitement maîtrisé dans la déroulement et l'esthétisme, aucune fausses notes ou scènes inutiles ne viennent ralentir la narration. Le suspense et le fantastique ont une évolution croissante et parallèle, jusqu'au point d'orgue où le metteur en scène a surement dû chercher l'inspiration du côté des films de monstres nippons. La musique est grandiose très proche de celle d'un "Edward aux mains d'argent" ou d'un "Etrange Noël de monsieur Jack", elle est féérique, douce, enchanteresse, on oublierait même l'atmosphère sombre et parfois lugubre du film si elle ne se mariait pas si bien avec celle-ci. 

Les personnages sont inquiétants, mais fascinants, disposant pour la plupart d'une "bizarrerie" anatomique s'opposant souvent à leur personnalité positive. La ressuscitation de Sparky permet d'aborder plusieurs questions, le père de Victor considère qu'il faut accepter la mort d'un être cher quand celle-ci survient, mais le problème se corse quand on sait que la personne peut être ramenée à la vie. Doit-on accepter le mort-vivant parmi nous on le considérer comme contre nature et le pourchasser en passant outre son humanité ?

Le scénario n'a rien à envier aux oeuvres principales de Tim Burton, outre l'évidente référence au cinéma expressionniste allemand et à l'ambiance gothique en général, on peut noter la présence du duo classique de Tim Burton : d'un côté le vilain petit canard, marginal, symbolisant l'attachement au monde réel, et de l'autre la "gentille créature" qui introduit le fantastique dans l'histoire.

Cela a une portée métaphorique intéressante dans le sens où des simples humains peuvent montrer une abomination bien supérieure aux prétendus monstres. Malheureusement l'américain n'est plus à son coup d'essai, il a déjà réalisé un film d'animation et scénarisé un autre (trois si on compte le Frankenweenie original), on pourrait s'attendre à la création de personnages originaux, un poil plus nuancés. Des références plus explicites aux films de la Hammer Production, sa figure de proue, Christopher Lee, a incarné toute une palette de personnages différents, complexes, torturés. En somme, le sujet est maitrisé mais parfois répétitif.

Ma note Speed : SSSSS

 

 

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