Les Mondes de Ralph


 

Film d'animation de Rich Moore

Avec : John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer, plus

2012 - 1h41min - A partir de 3 ans

Synopsis

Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous… Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

 

 

 

Critique de Sören

Un film d'animation très frais et original. 

On sort des contes de fées, l'action est transportée dans l'univers des jeux vidéos, ici une borne d'arcade est un monde à lui seul et être un personnage de jeu est un métier, mais Ralph, le méchant - allégorie de Donkey Kong - aimerait bien changer de "boulot" qui consiste à détruire un immeuble et devenir un bâtisseur comme Félix, le gentil (alias Marios Bros). La capacité de Ralph à tout casser, son côté bourrin en somme, en fait aussi un surprenant concepteur, capable d'innover dans un domaine en brisant les codes...

Bien qu'issu de Disney, les créateur des "Mondes de Ralph" reprennent des codes chers à Dreamwork, ceux du anti-héros, mal élevé, repoussant, disgracieux dont le parangon est Shrek. Si je n'avais pas accroché aux aventures du géant vert, la fausse subversion et la mauvaise qualité des scénarios m'avait déplu, par contre les péripéties d'un panda nommé "Po" m'avaient beaucoup plu avec un exotisme enivrant et un protagoniste complètement gauche. Ralph rentre dans ce deuxième schéma avec un personnage qui veut bien faire, mais qui part avec un sérieux handicap, sa nature étant l'exacte opposée de ses rêves et ambitions.

Pour devenir un héros, on lui demande d'aller gagner une médaille et il embarque pour un autre monde en réussissant l'exploit de gagner une partie grâce à sa maladresse, mais ce même manque de dextérité l'emmène dans un troisième monde où il rencontre Vanellope, une hyperactive et attachante pilote de kart qui paradoxalement ne sait pas en conduire un. Il aura au passage ramener un monstre avec lui, qui se transforme en ce qu'il ingère. Ce duo improbable devra faire face au chaos résultant du mélange entre différents jeux.

L'esthétisme est soignée et diversifiée, du monde sobre et très géométrique de Ralph, à l'ostentatoire et au sucré de celui de Vanellope en passant par l'ambiance "Starship Troopers" du monde du sergent Calhoun.

Les décors changent radicalement d'un monde à l'autre, cela évite la morosité et relance le dynamisme d'un film qui peut avoir tendance à tomber dans la monotonie. L'histoire est rythmée et prenante, et elle multiplie les virages inattendus. Les 15 dernières minutes sont extrêmement intenses, l'interaction entre les 3 mondes est la plus forte et l'action la plus prenante. Notons que le film laisse une grande place aux personnages secondaires, ce qui est trop peu souvent le cas dans un dessin animé signé Disney. Le personnage de Félix qui pourrait, pensons-le, devenir un méchant est au contraire un solide soutient à Ralph et apportera une aide considérable au duo principal, là encore le film inove.

"Les Mondes de Ralph" arrivent à rendre un film d'animation de Disney regardable par les adultes grâce, soulignons-le, à son côté rétro sur le monde des jeux-vidéos avec des références en veux-tu en voilà. Avec un scénario assez original et cohérent. Et même si on atteint pas le niveau des européens - surtout les français - et des japonais ou même des productions américaines du style "Rango" de la Paramount, le niveau est très correct étant donné qu'il subit le carcan imposé par les studios de Disney.

Ma note Speed : SSSSS

 

 

 

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