Réalité
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Date de sortie : 18 février 2015 Réalisateur : Quentin Dupieux Nationalité : Français, Belge Type de film : comédie dramatique Avec : Alain Chabat, Jonathan Lambert, Elodie Bouchez |
Durée : 1h27
Synopsis :
Jason Tantra, un cameraman placide, rêve de réaliser son premier film d'horreur. Bob Marshall, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48 heures pour trouver le meilleur gémissement de l'histoire du cinéma…
Réalisateur :
Le réalisateur français Quentin Dupieux est l'homme derrière les comédies loufoques et décalés que sont Wrong Cops, Rubber ou encore Steak d'Eric et Ramzy. Avec Réalité, Dupieux reprend un projet de film qui datait de 2008 mais qui n'avait pas pu se réaliser par manque de budget.
Acteurs :
Dans le rôle principal de Jason Tantra, Alain Chabat joue un personnage attachant et sympathique, profondément gentil, qui rêve de réaliser son premier film avec un jeu simple mais excessivement convaincant.
Avec Bob Marshall, Jonathan Lambert s'amuse dans le costume parfaitement taillé du producteur de film qui demande à Jason un gémissement qui vaudrait un Oscar.
Enfin, Elodie Bouchez nous livre une bonne prestation dans le rôle d'une sorte d'épouse de Jason et d'analyste des rêves. Iconoclaste, son personnage respire les seventies, époque où se situe le film.
Visuel et sonore :
Tourné dans des décors très années 70-80, (les téléphones sont à cadran, les voitures old-school), Réalité fait apparaître à l'écran des images magnifiques de la Californie où le film a été tourné. Les images sont poétiques, à l'instar de celle sur l'affiche, et s'expriment avec beaucoup de force, permettant une réelle immersion dans l'univers où évolue les personnages facilitée par une bande-son, toujours la même et répétée en boucle à certains moment clé du film (ce sont les 5 premières minutes de Music With Changing Parts de Philippe Glass)
Critique :
Réalité est un film qui laisse perplexe. A la fin, personne n'est sûr de savoir s'il est réellement fini ou pas, et les spectateurs restent jusqu'à la fin du générique, dans l'espoir de se voir délivrer la clé de compréhension de ce chef d'oeuvre du 7° art. N'y rien comprendre n'est cependant pas un problème car les réponses viendront plus tard, après visionnage. L'immersion dans l'univers créé par Dupieux est donc la condition sine qua non afin de bien profiter du film tant les séquences sont fortes et belles, portées par des personnages étranges mais attachants et un scénario qui mêle dans un flou "artistique", le rêve, le cauchemar, le film avec la réalité dans une habile mise en abyme.
Bilan :
Pour les amateurs d'Inception et autres films qui ne laissent pas toute les réponses à la fin, cette oeuvre plaira également aux fans d'Alain Chabat qui trouve ici un rôle à sa hauteur.
Sur cinq, je mettrai quatre, car cet excellent film m'a tout de même quelque peu frustré...
Ma note Speed : SSSSS