The Green Hornet

 

Critique de Maël

Michel Gondry réalisateur français s'attèle à une superproduction américaine, un comics des années 60 revisité et passé sous l'estampille 3D...

The Green Hornet se veut être un comics léger, un comics qui vrille les codes du genre à coups de second degré. Seulement ici on ne peine à distinguer le réellement lourd, à l'humour véritable au second degré. C'est un exercice d'équilibriste qui est plutôt réussi, mais qui m'a quand même laissé en doute à quelques moments. D'autant plus que l'humour est complété par une mise en scène et un scénario pas franchement brillants, et surtout par des personnages tellement clichés que ça devrait être interdit. A commencer par Brit Reid, le fils à papa richissime, à l'ego dévastateur et au cerveau dévasté, qui va incarner bien sûr le Frelon vert. Puis vient son accolyte à tout faire, Kato, l'asiat surdoué, mécanicien hors pair et maître du Kun Fu en prime ! Après viennent les méchants et la journaliste canon (C.Diaz), qui sont également pas mal dans leur genre ! Au passage, le grand méchant du film est interprété par Christoph Waltz (dernièrement dans inglourious Basterds), juste excellent ! Les autres acteurs jouent aussi sans fausse note, aucun problème à ce niveau !

 

 

Déjà que les comics en général sont évidemment bourrés de clichés alors faire du cliché de cliché, c'est soit on aime, soit pas ! L'ambition de Michel Gondry aurait donc été de réaliser une superproduction légère, c'est possible ça? Quoi qu'il en soit il en reste que l'humour fait mouche dans la bonne majorité des cas, sans être imparable non plus le duo Kato/Brit est assez efficace.

Tout ça reste très subjectif, tout dépend de l'interprétation qu'on veut en faire et comment on le prend. La musique n'excelle pas, on la sent parfois absente, mais elle se réveille par éclair dans les scènes mouvementées et nous offre un bon rendu.

Le gros point noir du film est la 3D, à mes yeux (paraît t'il que une personne sur dix ne peut pas la percevoir en plus !) ce n'est rien de plus qu'un artifice lucratif au rendu très mitigé. Une bonne fois sur deux elle est absente selon la difficulté de la scène à y appliquer la 3D par rapport à ses différents plans. Car ce n'est pas l'intérêt de la scène en elle même qui va faire que les techniciens/ingénieurs/je-ne-sais-pas-trop-quoi vont lui appliquer une belle 3D, c'est bien la difficulté à l'appliquer. Si par chance la scène ne dispose que de deux plans bien distingués alors on met le paquet, sinon on met un peu de flou sur les plans difficiles et personne ne se doute de rien. Sauf qu'à des moments ça crêve les yeux.

Le rendu est très aléatoire même carrément inégal et avec ce prix, c'est limite du scandale.

Ma note Speed : SSSSS

 

 

Retrouvez également la critique d'un autre film de Michel Gondry : The We and The I

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