Vieilles Charrues 2017: le samedi

3ème jour de festival, la fatigue commence à se faire ressentir, mais on essaye de l’oublier en vue du programme de la journée : Vianney, Naïve New Beaters ou encore Arcade Fire !

 

Pour la première fois, le festival des Vieilles Charrues accueillait le chanteur Vianney, il a ouvert la danse ce samedi sur la scène Kerouac. On pouvait voir les premiers festivaliers accourir sur le site en masse et la foule a bien enflé petit à petit tout au long de son set de 1h. Une heure, bien court pour apprécier Vianney, mais on prend ce que l’on nous donne, lui aussi a partagé en conférence de presse qu’il avait trouvé ça trop court, c’est toujours trop court. Vianney a complètement adoré ce moment partagé avec le public des Vieilles Charrues, durant lequel il y avait une ferveur complètement dingue. Le concert a donc été spécial pour tout le monde, d’autant plus que c’était pour lui et son équipe une première fois à Carhaix. Il a partagé avoir adoré les quelques panneaux aux inscriptions cocasses, au point qu’il n’a pas voulu les dévoiler en conférence.

On apprend que pour Vianney la guitare n’a jamais été un mythe avant d’y jouer, mais une fois qu’il y avait touché il savait que c’était quelque chose qui ne le quitterait pas, et ça ne le quitte jamais, il joue tous les jours peu importe ce qu’il se passe. Il se rappelle de ses premiers moments où il ouvrait des carnets de tablature des chansons des Beatles pour les apprendre. Pour la musique, pas comme pour l’école, il a toujours réussi à se mettre dans une bulle pour travailler, ainsi même dans le tour bus, où a été conçu le second album, il écrit et travaille ses morceaux. Le tour bus ça sera jusqu'à la fin de la tournée en mai 2018, et il ne nous cache pas qu’il y aura une longue pause après celle-ci, pour ses proches, pour lui.

Quand on lui demande si il y a une raison à la plus grande mélancolie ressentie sur le second album, il répond que pour lui il est difficile d’avoir du recule sur les paroles de ses chansons des deux albums, de trouver l’évolution, après tout entre Idées Blanches et Vianney, il n’était pas fondamentalement différent. Ce qui est sûr c’est qu’il essaye toujours d’être lumineux, de prendre un peu de hauteur par rapport à ce qu’il évoque. Mais pour le second album il a voulu faire quelque chose de plus épuré et donner plus de place à la guitare et à la voix.

Suite à ça, on est passé voir le concert de Camille. Face à la grande à scène, l’ambiance ne semblait pas au rendez-vous. On pourra probablement reprocher la faute au public, qui ne devait pas bien connaître l’artiste, car sa performance sur scène était pourtant de grande qualité, avec son timbre vocal d’une richesse noble.

Quelques interviews plus tard, on prend une pause pour aller voir les Naïve New Beaters. Leur univers déjanté nous aura fait bouger sous un soleil ardent, accompagné des “Chaloupes synchronisées” du groupe. En plus de ça, on vous réserve une interview de ce trio barré, à venir prochainement sur le site !

On retrouve ensuite Mome pour une conférence de presse. Le DJ nous raconte son arrivée à Paris, alors qu’il était jusque-là ancré dans sa ville natale de Nice. Ainsi, il décrit cette nouvelle vie dans cette nouvelle ville comme un incubateur de créativité et de rencontres, ce qui aura été chez lui un tournant dans sa carrière. Il commence ensuite à nous parler des voyages qu’il a fait afin de confectionner son album, “Panorama”, avec notamment un long voyage en Australie qu’il va jusqu’à qualifier d’initiatique, et où il a composé son album. C’est ensuite de tour du monde dont il parle, pour composer un futur album, toujours dans la même veine de musique nomade, en s’inspirant des cultures qu’il découvre afin de trouver de nouvelles sonorités...

Une belle découverte du côté de San Salvador, collectif musical de six chanteurs et chanteuses qui mettent en chanson un répertoire traditionnel corrézien. Interview à venir…

Retour sur la grande scène pour Royal Blood ! Le duo britannique basse/chant et batterie nous aura fait bouger au point d’observer la création d’immenses pogos au beau milieu de la foule accompagnés de jets d’eau dirigés vers le public pour les rafraîchir tant la chaleur devenait insupportable. Résultat mouillé, mais ambiance unique. Si l’écoute du concert n’a été, par conséquent, pas des meilleurs, on pourra tout de même souligner l’énergie des deux artistes sur scène.

Arcade Fire… Arcade Fire… Que dire de ce concert ? Un début progressif et maîtrisé avec leur single “Everything Now”, accompagné d’une scénographie des plus originales, basé sur une une cage de verre remplie de fumée sur laquelle des sont projetées des lasers, le tout accompagné d’un écran LED. Les nombreux membres du groupe nous auront fait vibrer tout au long d’un show à best de best-of de tous les albums, avec des titres tels que “Rebellion (Lies)”, “No Cars Go”, “The Suburbs” ou encore “Sprawl”, le tout accompagné de leurs nouveaux titres, en attendant la sortie de leur album fin Juillet. Enfin le groupe aura fait durer son live un peu plus, afin de nous émouvoir sur leur sublime “Wake Up”, hymne engagé toujours autant actuel, qui aura été repris a capella par le public, même une fois le groupe sortit de scène...

Face à Arcade Fire, Mome a fait danser la foule en scène Grall. Une soirée sacrément mouvementée !

Que dire de cette performance de la pourtant talentueuse M.I.A.. Décevante est le mot évident, un show pas bien calé, un son qui laisse à désirer et une interprétation de Paper planes qui laisse à croire que le tout avait été fait en playback. C’est bien dommage, étant donné la scénographie assez travaillée, à base d’écrans géants.

En parallèle à M.I.A., sur la scène plus intimiste de Grall, on aura pu découvrir French 79, DJ aux inspirations de la french touch, qui nous aura fait danser au rythme de ses sons hyperactifs.

C’est une journée pleine de concert qui se finit à Carhaix. Désormais, retour au camping pour une bonne nuit de sommeil, avant une 4ème et dernière journée de festival.

Maxime

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