Vieilles Charrues 2014 - Quatrième jour

4 jours aux Vieilles Charrues, c'est le plaisir de rencontrer de nombreux artistes au point presse.

 

Certains d'entre eux laissent toujours un souvenir plus sympathique !

C'est le cas de Breton et Fakear qui ont vraiment marqué, par leur naturel, notre Audrey !!

 

Breton

Roman Rappak membre du groupe anglais Breton, ouvre la série de conférences du 3ème jour de festival. Inspiré du surréaliste André Breton le groupe à la musique urbaine et rock compte bien mettre le feu à la grande scène de Glenmor.

Roman décrit sa relation particulière avec le public français qui selon lui a tendance à s’approprier le groupe et sa musique. Londonien, installé à Berlin, il dit être influencé positivement par la musique et l’environnement dans lequel il enregistre. «Enregistrer quelque chose c’est quand tu transmets un environnement, une atmosphère» D’ailleurs, pour l’enregistrement de leur troisième album Breton pense déjà à un lieu bien singulier : Une ville abandonnée en Chine ! «Il y a des bâtiments abandonnés de trois étages que tu peux louer et je pense que peut être c’est la prochaine étape. »

De la composition de musique électronique dans sa chambre, aux premières salles où le groupe se produisait devant une dizaine de personnes, jusqu’à la scène des Transmusicales il aura fallu du temps à Breton pour s’assurer une place dans le paysage musical !

Multitâche, le groupe qui s’attache à rendre son travail populaire et abordable sans pour autant tomber dans la facilité, se qualifie de collectif multimédia. Roman Rappak explique que le fait de s’exprimer par différentes formes artistiques le rend plus accessible pour le public. «C’est la peur de faire quelque chose de tellement compliqué que ça en devient un peu prétentieux, et que ça empêche le public de rentrer dans ce qu’on fait ».

Espérons qu’ils auront réussi à conquérir le cœur des festivaliers de Carhaix !

Fakear

Fakear débarque ensuite avec son univers, son empreinte musicale très forte, son electro très imagée et exotique qui lui assure un succès auprès du public et un respect de ses pairs.

Une destinée extraordinaire pour celui qui ne se voyait pas sur le devant de la scène : « Moi je voulais faire de la technique, je voulais être ingénieur du son et en fait ça m’est tombé dessus d’un coup ! » Tout juste arrivé de Belgique c’est avec une innocence presque enfantine que l’artiste s’exprime sur ce qui lui arrive et qu’il a encore du mal à réaliser. « La journée commence de manière presque légendaire, complètement épique ! Juste avant l’interview avec France Inter j’étais en train de manger avec Breton, Détroit et Shaka Ponk, ça fait bizarre. » « Tu croises des gens que tu as écoutés quand tu étais gosse ! Plus particulièrement Bertrand Cantat, qui a bercé tout mon lycée, qui vient vers moi pour me taper sur l’épaule et me souhaiter bon courage pour tout à l’heure ! Après ça je ne pouvais plus manger, j’étais là tout tremblant (rire). »

La musique est apparu comme une nécessité dans la vie du jeune Caennais né de deux parents musiciens. « C’est quelque chose que l’on fait avec notre cœur la musique parce qu’on a besoin de le faire ! Ensuite il y a des gens qui viennent nous voir en nous disant : « merci de faire ça, c’est cool ! » C’est le plus beau compliment du monde, je ne m’en lasserai jamais je pense ! Je serai toujours ému de voir des gens être là, fermer les yeux et se laisser porter par ma musique… »

Fakear c’est une musique teintée d’influences exotiques et de rythmiques tropicales alors qu’il n’est jamais sorti de l’Europe. « Je me base sur mon imaginaire de petit gosse occidental. Pour moi l’Afrique pour l’instant ça se limite au Roi Lion ou aux documentaires d’Arte. Le Japon se limite à Miyazaki, à Akira… Le Moyen-Orient c’est... je ne sais pas... Aladdin ! Je me base sur les images qu’on peut tous avoir de ces mondes-là en tant que petit occidentaux. »

Fakear nous annonce également qu’il compte s’exercer aux Vieilles Charrues à un exercice pour lequel il n’est pas encore rôdé : L’improvisation ! Il envisage de se fier aux réactions du public quitte à réorienter l’intégralité son set ! Risqué mais très stimulant selon l’artiste. Musicien et grand fan de musique, Fakear c’est aussi une grande humilité face au succès que nous espérons durable pour ce jeune prodige de l’electro !

 Audrey Belghit

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