Les Sex Pistols, toujours vivants !
Rencontre avec Johnny Rotten (non vous ne rêvez pas !!!) Le leader des Sex Pistols. Lors de leur passage à Bobital, il a tenu à ce que ce soient les journalistes qui discutent avec lui. Voici sous vos yeux, cette interview mémorable. |
Johnny Rotten : Hello France !!! Bon vous devez comprendre que je suis un peu fatigué, je sors d’un concert ! Alors soyez cool !
Merci d’être venu ! Je ne sais pas comment vous avez ressenti ce concert, mais pour nous, pour les 11 ans du festival, c’était pour sûr un concert mythique.
Johnny Rotten : Et bien, en ce qui me concerne, la scène je l’ai trouvée bizarre, car l’avancée coupait le public en deux. C’était assez difficile pour moi de savoir où me tourner. J’aime bien quand les choses sont claires, quand tout le monde sait ce qu’il se passe. Et donc voilà, ce n’était pas les conditions idéales pour ça. Mais dites‐moi, comment est‐ce que vous pensez que le public nous a perçu ce soir?
Ce soir pour nous, il y’a une certitude, c’était l’un des plus grands concerts que nous ayons eu la foule a répondu présent...
Johnny Rotten : J’ai posé une question claire pourtant. COMMENT était ce concert, pur vous ?
SUPER !!!
Johnny Rotten (en souriant): Je préfère ça ! Je suis venu pour vous parler ! C’est vrai que les français sont connus pour être un peu réservés. Nous avons voyagé beaucoup, nous avons vu un public incroyable en Pologne. Un groupe comme les Sex Pistols, c’est un groupe populaire. J’ai connu la pauvreté. Il n’y a pas d’enfants gâtés dans les Sex pistols. Et c’est pour ça que nos messages sont purs, et pleins de vérité.
Mais vous les Français, vous êtes trop occupés avec la mode ! (rires dans la salle)
Mais si il y’a un styliste parmi vous, j’aimerais bien un nouveau costume ! Vous faites d’excellents costumes !
Pourquoi avez-vous choisi Bobital ?
J.R. : On ne choisi pas, on prend ce qui est à notre disponibilité. On est en tournée jusqu’en décembre. On ne veut pas que les dates de concert soient exclusivement réservées à la capitale. On essaye d’être le plus proche possible des gens, du peuple. Je manque peut être d’éducation « apparente », mais contrairement à d’autres, je dis systématiquement la vérité. Et là je viens chez vous en France pour vous éduquer comme il se doit (rires), avec beaucoup d’amour et d’affection comme un vrai Johnny Rotten.
Journaliste allemande : Nous avons vraiment besoin de votre énergie là-‐bas en Allemagne ! IL faut vraiment que vous veniez.
J.R. : Oui c’est ce que me dit ma femme qui est Allemande ! Mais c’est assez difficile pour nous en ce moment. On y pense bien sûr, mais notre emploi du temps est vraiment chargé.
(se tourne vers le traducteur). Ne traduit pas ! Vous n’avez qu’à apprendre l’anglais après tout (rires). Vos voisins Allemand ont fait des efforts pour ça. Vous voyez, je vous parlais d’éducation à l’instant...
En tout cas la seule chose que je peux vous dire, c’est n’apprenez pas à être « snob », ça ne fait du bien à personne. Et je vous dit ça en tant que M. Rotten. Je suis comme vous, je suis votre ami ! Je fais un très mauvais ennemi de toute manière (rires). Si il y’a bien une chose que j’ai réussi à faire, c’est offenser tous les gouvernements de cette planète. J’ai beaucoup voyagé, de l’est à l’ouest. Et mon message est clair : ne fais de mal à personne, plus de guerre, plus de politiciens, les politiciens sont nos ennemis, tous, sans exception !
Presse: Vous êtes le seule artiste qui ait montré ses fesses au public. Est-ce que c’est le meilleur moyen de s’en rapprocher ?
J.R. : Je n’ai aucune honte de ça. Ce que je veux c’est communiquer, et le problème de l’industrie de la musique, c’est qu’elle empêche toute véritable communication. En tout cas, nous ne sommes pas embêtés pour ça. Il y’a des « popstars » qui sont entourés de gardes du corps, et on ne peut pas les approcher, mais nous, nous communiquons, et nous ne nous mettons pas sur un piédestal. \r\n
Presse: Vous avez dit tout à l’heure que le public était assez réservé. Cependant j’étais dans la foule, et il y’avait des petites filles de dix ans, accompagnées par leur père qui dansaient. Tout le monde dansait. Ca c’est ma remarque. Ma question c’est à quand un nouvel album ?
J.R. : Merci pour cette observation car c’est notre but. Pour un nouvel album, c’est une question de temps. En ce moment nous en avons peu. Ce ne sera pas un album prévu pour telle date... On veut avoir le temps de faire quelque chose de bien.
Presse : Avez-vous d’autres projets personnels ?
J.R. : Oui, une carrière solo, et faire des documentaires sur la nature. Moi, quand je vais en Afrique pour rencontrer des gorilles, j’y vais pour me faire des amis (rires). Quand je vais nager avec les grands requins blancs, et je l’ai fait, je chante « feelings ». Je veux voir la nature d’un œil différent, je veux préparer le futur, pour les enfants.
Responsable Bobital : Merci beaucoup pour ce grand moment. Vous avez un concert dans un autre pays demain soir, donc nous vous laissons vous reposer. A bientôt.