Shaka Ponk, un groupe qui tue...


 

Je les avais aperçu à Bobital, sans avoir pris le temps de les connaître. Erreur qui a pu être rattrapée à la Dent Creuse, pour vous chers Speedeurs !!!

 

Speed : On vous a déjà vu à Bobital, et vous êtes maintenant à La Dent Creuse. Vous êtes des habitués des festivals bretons ?

Ion (batteur) : On en a fait quelques uns, il y a moins d’un mois à Sulniac. Ce soir on n’a pas encore joué, donc on ne peut pas encore vous en parler. Mais en général ça se passe plutôt très bien. Les bretons sont un bon public, ils aiment faire la fête et ils sont là jusqu’à très tard le soir.

 

Ils sont aussi réputés pour être plus alcoolisés qu’ailleurs…

J’osais pas le dire !

 

S : Mais ce n’est pas un peu gênant ou vexant par rapport à votre travail ?

Frah (chanteur) : On n’est pas assez proches pour s’en rendre compte.

I : On ne sent pas leur haleine ! (rires) Non, on fait de la musique pour tout le monde, et il y a des gens qui apprécient le concert assis au fond de la salle à observer et écouter tout, et d’autres qui vont apprécier le concert, alcoolisés, au premier rang, en train de se faire un peu chahuter par les autres. Et à la limite, le rock c’est une musique plutôt expressive physiquement. Si on faisait de la chanson française ou du classique, Ce serait peut-être différent. Là, ça ne nous dérange pas. Au contraire. 

 


Et donc j’ai vu sur le MySpace que vous partez à New-York ?

Pour l’instant on part en promo et la tournée sera prévue pour plus tard. Donc pas mal d’interviews, d’émissions de télé ainsi qu’un enregistrement live à la télé. Et un concert sur place aussi pour commencer.

 

Ca vous fait quel effet d’y aller ? C’est votre première expérience aux Etats-Unis ? 

Oui. On aime beaucoup bouger, on adore l’inconnu. A l’origine on est partis à Berlin, quand le groupe s’est créé, justement en quête de l’inconnu, pour se mettre un peu en danger et pour l’inspiration, pour créer des choses. C’est là que tout vient, dans la galère. New-York, je ne sais pas si ce sera la galère ou pas…

F : Ca a l’air bien parti quand même.

I : Mais on aime ça de pas trop savoir où on va et voir comment ça va se passer.

Donc les américains vous accueillent pour votre promo, mais vous êtes déjà connus là-bas ?

F : « Connus », je pense que c’est un grand mot. Mais ça les titille.

I : Il y a déjà des gens qui travaillent pour nous là-bas pour faire connaitre un peu le concept. Et si on y va c’est qu’il y en a quelques uns qui ont bien aimé et qui désirent nous rencontrer. 

 

Finalement, vous parlez dans plusieurs langues dans vos chansons : français, anglais, espagnol. Est-ce qu’il y a des origines diverses au sein du groupe ?

F : On est tous français !

 

Vous étiez en Allemagne à un moment.

I : Comme je te disais, quand le groupe s’est créé on est tout de suite partis en Allemagne, à Berlin, pour quitter le confort qu’on avait. Je ne sais pas si on serait là à cette heure-ci si on n’avait pas bougé là-bas. On a vraiment eu beaucoup d’histoires là-bas : au début énormément de galères mais après ça s’est amélioré. Tout ça a fait que c’est devenu Shakaponk, ce concept avec la vidéo et ce style de musique, un rock un peu particulier.

 


 

Vous avez donc fait la première partie de Motorhead cet été, c’était la première fois que vous faisiez la première partie d’un gros groupe ?

F : En Allemagne on a fait des trucs aussi : Skin ! Après, il y a ceux qui ne sont pas connus ici mais beaucoup en Allemagne comme Set the surge que vous ne connaissez pas mais qui est un peu le Noir Désir allemand. Bossos, qui c’était mis à cartonner là-bas. Motvaine aussi. On devait faire Korn, mais ils ont annulé le concert, peut-être à cause de nous (rires). Là on était un peu dégoutés. Et Motorhead c’était un festival, on ne voyait pas ça comme une première partie. On était super touchés de jouer avec ces mecs-là, mais c’était plus bon enfant et rigolo que ce qu'on faisait avec Skin où les mecs nous disaient « Voilà, vous dépassez pas cette limite, vous lui parlez pas, vous la regardez pas ; on vous garde la première date et si vous suivez tout ce qu’on vous dit vous ferez les autres ». Là, tu sens une petite pression ! Les mecs de Motorhead étaient avec nous et ils ont maté tout le concert sur le côté.

 

Vous avez donc sorti deux albums, mais vous sortez régulièrement des rééditions de ces albums-là.

I : Pas tout à fait. C’est-à-dire qu’on avait sorti un premier album en Allemagne, dans un label là-bas. Quand on s’en est séparés et qu’on est revenus en France, on a signé avec Guess What, c’est un nouveau label que Vincent Fardot avait monté. Et on a donc décidé, puisque notre album est sorti il y a 2-3 ans, en 2006, d’en ressortir un au goût du jour, avec les nouvelles techniques, de nouvelles méthodes de production qu’on a plus utilisées sur le deuxième album. On a plutôt mis le premier album au goût du jour pour le ressortir, mais c’est pas une habitude !  

 

Et donc vous avez des projets de réédition, du nouvel album ?

F : Le problème c’est que nous on a du mal à se faire au concept du CD, un truc qui est fini, gravé. Ça évolue tout le temps parce qu’on va trouver des nouvelles idées donc on va les appliquer sur les nouveaux et les anciens. On va essayer des choses et faire évoluer les morceaux. On aime bien pouvoir se dire, même si l’ère du CD est presque terminée, qu’on peut ressortir nos albums. Pourquoi pas, à l’occasion du troisième album ressortir le deuxième dans une autre version. Le son évolue tout le temps et on a envie de le partager. Donc on a fait deux premiers albums en fait. Et puis un deuxième.

 

Et un troisième est en projet ?

F : Oui, et il est presque fini.

I : On a beaucoup de matière ; il va falloir choisir les morceaux, les versions.

 

Vous avez une date approximative ?

I : Ni le lieu ni la date.

 


Dernière question, auriez-vous un coup de cœur musical en ce moment ? Vous avez beaucoup tourné en Allemagne donc y a-t-il quelque chose qui vous a particulièrement marqué ?

I : Moi je n’étais pas beaucoup à Berlin à l’époque puisque je n’étais pas le batteur titulaire. Vous connaissez peut-être, je l’ai découvert là-bas et il est arrivé en France depuis : c'est Gonzalès. Il faisait un autre style de musique que sur les derniers albums sortis en France. J’avais vraiment flashé là-dessus à l’époque et j’aime toujours autant.

Nous, au niveau coup de cœur : SHAKA PONK ! Merci, et on vous souhaite un super concert !

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