Two Bunnies in Love

Les deux lapins amoureux n’ont visiblement pas chômé, en effet j’ai eu la surprise de constater qu’ils sont maintenant au nombre de cinq... Ils ont bien voulu répondre à nos questions en nous invitant dans leur clapier après le concert.

 

N.B. En raison de la nature vulgaire des certains propos tenus par les membres du groupe, le comité de relecture s’est vu dans l’obligation de procéder à une censure dans l’objectif de rentre l’interview plus politiquement correcte.

Speedweb : Ce groupe c'est une affaire de familles ?

Julien Monsallier (le chanteur) : Oui c’est ça, avec Thibaut à ma droite, qui est mon frère, Lucas à ma gauche avec son frère juste à côté : Pablo, qui est à la batterie.

Théo Schittulli : Et moi je suis le fils du facteur (rires)

Julien : Et Théo qui est venu intégrer la famille assez rapidement.

 

Speedweb : J’imagine que vous jouiez entres frères, quand vous étiez jeunes ?

Julien : Non, moi je n’étais pas musicien à la base, mais Thibaut était musicien lui et ça c’est fait un peu par hasard, pour essayer de prendre du plaisir... et de conjurer l’ennui. Par contre les deux frangins là étaient musiciens également et jouent ensemble depuis l’âge de 14 ans, ils ont un groupe de rock prog’...

Pablo Valero : Rock hardcore !

Julien : Ouais rock hardcore, Versolo, très bon groupe d’ailleurs, underground. Donc oui, pour le coup, eux jouent depuis gamins, moi je suis arrivé comme ça, par chance.

 

Speedweb : Du coup vous ne jouez pas d’instrument vous ?

Julien : Un tout petit peu de guitare comme ça mais... voilà.

  

Speedweb : Et les autres, vous avez commencé la musique à quel âge ?

Lucas Valero : A jouer en groupe, vers 15/16 ans, un truc comme ça. Et sinon j’avais fait de la guitare quand j’étais petit

Pablo : En fait nous on est frères, donc on a un père musicien qui nous a mis à la musique très tôt

 

Speedweb : Vous vous-êtes rencontrés comment ?

Pablo : On préfère rester discret là-dessus... ce n’est pas très avouable... (rires)

Julien : En fait les deux personnes qui ont fait le lien entre tout le monde finalement c’est Thibaut et Lucas qui se sont rencontrés dans une école de musique. Thibaut à fait part de son envie de monter un groupe, avec moi en l’occurrence et Lucas a dit : « bah écoute j’ai un frère qui joue de la batterie », et donc ça c’est fait comme ça. Et puis il s’avère qu’on avait des amis en commun et avec Théo aussi et on était un peu la même bande et ça s’est fait très simplement.

 

Speedweb : Et d’où vient le nom du groupe ?

Pablo : On avait un élevage de lapins au début, on les vendait au marché... Lucas et moi descendons d’une famille d’éleveurs de lapins.

Thibaut Monsallier : Bah nous on avait au fond du jardin... euh comment on appelle ça... un clapier non ?

Pablo : Un clapier ouais !

Thibaut : Un clapier avec des lapins, moi je me rappelle, je devais avoir 4/5 ans et je me rappelle des lapins au fond du jardin.

Théo : Ma mère faisait des civets tous les dimanches... On allait chez les Valero chercher un lapin...

Julien : Et moi je regardais les lapins étant gamin et je voyais finalement que ça passait leur temps à...

Pablo : À ba*ser !

Julien : À n*quer...

Théo : À copuler...

Julien : Et à faire la sieste. Donc finalement c’est le meilleur moyen de rester en forme, de pas faire de mal autour de soi et puis de prendre du plaisir. Donc voilà, deux lapins en amour.

Speedweb : Vous composez comment ?

Pablo : Et ben justement en faisant l’amour. (rires)

Julien : Non les choses viennent comme ça, spontanément...

Lucas : Il y a plusieurs configurations en fait...

Pablo : (Prend le micro et jette un regard suspicieux sur la bonnette poilue qui le coiffe) C’est du poil de lapin ? J’espère pas parce que sinon je ne parle pas là-dedans, nous on a une proximité avec la bête... Oui du coup sur la composition, il y a plusieurs cas de figure. Il y a des morceaux que par exemple Julien a écrit, comme You and Me, sur lequel on a chacun rajouté son instrument. Lucas et Thibaut travaillent aussi beaucoup ensemble sur la composition des morceaux et chacun rajoute un peu sa partie, Julien écrit les textes, les parties de voix, et puis après je mets une batterie par-dessus, Théo met sa guitare... Théo il fout la m*rde, le morceau est bien jusqu’à ce que Théo mette sa guitare. (rires)

Julien : En tout cas c’est assez libre, il y a pas un postulat défini, a savoir tiens c’est telle personne qui fait ceci... Et souvent Théo, parce qu’il à un autre groupe à côté, Caandides que vous connaissez peut-être ? (silence gêné...) enfin bref très bon groupe, et en fait Théo, d’une part participe bien sûr à la composition, et il a aussi un regard de directeur artistique, il produit pas mal de nos morceaux en terme de maquette et tout, il donne un peu la couleur en terme de prod’.

 

Speedweb : Vous avez gagné le prix Ricard S.A. Live Music l’année dernière, cela à boosté votre carrière ?

Julien : Ouais enfin ça nous a mis un peu plus en lumière et sur le devant de la scène.

Théo : Un bon coup de pied au c*l je vais t’dire !

Julien : Et puis évidemment, ça nous a permis de franchir un pallier.

Théo : 10 litres de Ricard par jour, ça vous change un homme !

Julien : Comme dirait mon frère, match nul, rien est fait il faut toujours avancer.

Théo : D’ailleurs la première mi-temps était à ch*er ! Non mais très concrètement, ça nous a fait énormément progresser.

Pablo : Bah le foie de Théo a doublé de volume...

Julien : Non mais si, c’est clair, ça fait progresser, surtout avec la tournée Ricard. Le fait de prendre des risques, quand tu joue sur des grosses scènes, parfois tu te plantes, parfois tu réussis... ça fait un peu une formation accélérée. Avant on avait plutôt un rythme à jouer une fois par mois, et encore c’était déjà pas mal maintenant on se retrouve avec beaucoup plus de dates.

Speedweb : Comment ça c’est passé, il fallait postuler pour participer ?

Julien : Oui c’est un tremplin, c’est ouvertà tout le monde, il y a quand même pas mal de groupes qui s’inscrivent. T’avais un premier tour qui était soumis au vote des internautes, puis après une fois que t’es dans les 100 sélectionnés c’était soumis à un vote de professionnels. Donc il a comme ça des étapes, des paliers et puis on s’est retrouvés dans la dernière ligne droite et on a gagné au sprint ! Donc moi j’ai découvert un peu la France, je n’avais pas eu la chance ni l’opportunité d’aller jusqu’à Lorient et voilà c’est fait !

 

Speedweb : Le succès de votre EP Manchester était-il à la hauteur de vos attentes ?

Julien : Succès c’est un grand mot, mais on a sorti un bel objet, un disque et puis après, il n’y a pas de succès c’est juste des paliers, qui nous permettent de rester dans la course.

Thibaut : Et puis ça complète un peu l’histoire de famille, parce ce que faut dire que c’est notre père qui est sur la couverture de l’EP !

Julien : Oui c’est notre papa qui est en photo.

Thibaut : En ‘73, ‘74 un truc comme ça.

 

Speedweb : Et maintenant, quels sont vos projets ?

Julien : On joue mardi à Paris et en ce moment on travaille sur de nouvelles compositions. Donc nos projets c’est de travailler le plus possible, de maitriser le mieux possible les nouvelles compositions et peut être qu’on sortira un deuxième EP mais on ne sait pas encore trop à vrai dire. Et puis la finalité de tout ça c’est évidemment l’envie de sortir un premier album mais on ne va pas non plus se précipiter et faire en sorte de le sortir dans les meilleures conditions. Il s’agit pas de sortir un premier album pour sortir un premier album, l’essentiel c’est de perdurer et de progresser, de continuer à prendre du plaisir. Et puis... Que les gens se reproduisent et qu’il y ait de plus en plus de lapins !

 

Speedweb : Une dernière question : où avez-vous appris à envoyer votre pied au dessus du micro, comme vous venez de le faire sur scène ?

Julien : Ah je l’ai fait ce soir ? Ah m*rde ! Non je ne sais pas... euh... oui je suis souple, j’ai été sportif dans ma jeunesse, j’ai été un grand footballeur, ça ne se devine peut être pas, hein... Mais... Si, je sais pourquoi j’aime bien être comme ça des fois : dans la vie j’ai toujours été sur un fil, je suis encore très casse gueule et je trouve que être sur scène, pour le coup, c’est vraiment être sur un fil et j’aime bien sentir ce truc où vraiment rien n’est installé !

Lucas : Bah le jeté de pied c’est des années de boulot !

Pablo : Des cours avec Van Damme déjà...

 Joris 

 

 

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