Pan, un coup de feu musical

Le nom même de Pan, jeune groupe de la scène Garage Rock rennaise, sonne comme un coup de feu et est révélateur leur musique : des titres très efficaces et détonants. Avec leur look très sixties, ils nous font revenir quelques décennies en arrière, quand le rock naissait dans une retentissante explosion, menée par les Fab Four, dont on ne peut d'ailleurs nier la ressemblance avec nos quatre rennais. Ils ont ainsi dignement assuré la première partie des Lords of Altamont au Manège.

 
Speedweb : Pourriez vous nous présenter votre groupe dans les grandes lignes ?

Pierre : Alors il y a Léo à la batterie, Théo à la basse, Nathan et moi : Pierre à la guitare et au chant. On fait tous les chœurs. On vient de Rennes, on existe depuis trois ans maintenant et on fait du Rock !

 

Speedweb : Vous vous êtes rencontrés comment ?

Pierre : Bah moi j’étais au lycée avec Théo, on avait un groupe, plus psychédélique.

Nathan : Après Théo a fait le lien avec moi. C’était des répètes d’adolescents au fini fond de la campagne. On s’est un peu séparé, puis on s’est retrouvés et on a fait des trucs à trois, ensuite avec un autre batteur. Et Léo est arrivé... Le coup de cœur ! L’amour ! (rires)

 

Speedweb : Vous kiffez la mythologie grecque ?

Pierre : Ouais je pense qu’on aime tous un petit peu, la philosophie...

Nathan : Le personnage de Pan... il est un peu spé ! Donc pour le nom, il y a ça, mais aussi le côté « Bang ! », direct, au moins ça se retient.

Léo : Et il y a un groupe turc aussi, c’est un peu notre référence initiale. C’est un groupe qui est passé à l’Eurovision, j’ai peur de dire des bêtises mais sûrement en 92 et qui est vraiment une influence majeure. Faut écouter si vous avez l’occasion !

Pierre : Mais il y a plusieurs Pan quand même, il y a un Pan qui fait du power trio japonais et un groupe grenoblois aussi qui fait du rock « poétique » français. Et on a déjà eu quelques petits quiproquos avec ce groupe (en effet, on en a eu aussi au moment de la préparation... Ndlr)

Speedweb : Ça ne vous pose pas trop de problèmes ?

Nathan : On va descendre tôt ou tard à Grenobles !

Léo : Avec des battes de Base-ball...

Nathan : Parce que c’était nous les premiers, merde !

 

 

Speedweb : Quelles sont vos influences musicales ?

Pierre : On est plutôt axés vers les sixties, mais on a aussi des influences un peu plus punk, années 80 et aussi des trucs un peu plus récents, de la scène garage américaine, californienne

Nathan : Ce soir ça va être plutôt sixties, et un peu plus punk sur la fin.

Pierre : Mais bon notre domaine de prédilection c’est quand même le garage.

 

Speedweb : Et aujourd’hui vous écoutez quoi comme musique ?

Pierre : Euh... En ce moment beaucoup de vieilleries, du jazz.

Léo : Mais aussi de la scène moderne, des trucs comme Ty Segall

Nathan : Ou des vieux trucs sixties.

 

 

Speedweb : Vous avez déjà enregistré un projet musical ?

Pierre : Oui, on a déjà enregistré deux E.P., un premier qui s’appelle Psycho Dandy qu’on a sorti a peu près huit/dix mois après la formation du groupe. Et là on a sorti un truc sur un petit label rennais qui s’appelle désobéissance records et c’était un 4-titres en téléchargement gratuit, un peu différent du premier E.P. qui s’appelait Time Machine et là on va sortir un 45 tours sur un label qui s’appelle Q-Sound Recordingqui est un label de Montreuil qui est plus orienté Soul, franc yéyé, tout ça. Et on est les premiers d’une longue édition qui va s’appeler jeunes et sauvages .

Nathan : C’est un peu les trucs les plus bourrins qu’ils ont enregistrés.

Pierre : Oui, ils ont un catalogue assez soul, yéyé tout ça et là ils s’ouvrent un peu au freak beat, au garage. Et on est un peu les premiers...

Nathan : Du coup c’est notre premier support vinyle.

Pierre : C’est pour cet été je pense.

 

Speedweb : A quand un album ?

Pierre : Aaah... c’est en réflexion ! Mais il faut faire des morceaux, faut composer...

Nathan : On est plus sur la scène en ce moment.

Pierre : Mais l’album ça va être un bon exercice, ce n’est pas pour tout de suite mais ça va venir à un moment donné.

 

 

Speedweb : Bon par contre, quand on a fait des recherches sur le groupe, on est tombés sur le Pan de Grenoble... Du coup on a quelques questions qui n’ont pas de rapport... Parce qu’eux axent beaucoup sur le texte, et vous ?

(Rires)

Léo : Nous on s’en branle !

Pierre : On ne chante qu’en alexandrins ! Non, on a tous notre manière d’écrire, ça dépend un peu. Nathan c’est un peu le Alain Bashung en anglais (rires), il écrit des textes un peu surréalistes.

Nathan : Il y a des trucs un peu plus basiques, qui parlent de filles et de beuveries !

Pierre : De toute façon le rock ça parle souvent de ça... De filles, de relations amoureuses, je pleure, je suis triste.

 

 

Speedweb : Du coup vous construisez plus sur la mélodie, la musique ?

Pierre : Bah ouais, enfin on essaie que les textes aient du sens quand même.

Nathan : Mais ça commence souvent par du yaourt, des trucs inconscients qui viennent et ça se fixe au fur et à mesure du temps.

 

Speedweb : Pour l’instant au niveau de la tournée, vous vous produisez où ?

Pierre : On a tourné un peu en France.

Nathan : On s’est organisé une tournée nous-mêmes.

Léo : Mais c’est long, plus long que si on avait quelqu’un qui s’occupe de ça mais on a réussi à aller jusqu’en Suisse, en passant par Paris, Lyon.

Pierre : Donc une tournée européenne !

Nathan : Là on vise le Japon, on sent qu’il y a un potentiel là-bas.

Pierre : Et il y a un groupe japonais qui s’appelle Pan qu’on a envie d’aller voir ! (rires) Mais ouais pour l’instant on fait tout nous mêmes en ce qui concerne la communication, la recherche de dates, tout ça...

Speedweb : Vous avez combien de dates par semaine ou par mois ?

Léo : C’est assez variable, difficilement quantifiable.

Pierre : ça dépend vraiment, il y a des phases où on a beaucoup plus joué. Et puis on travaille tous, on est encore en études, donc la musique c’est pour l’instant quelque chose à côté, donc ça dépend des disponibilités de chacun. Mais on essaie de jouer une à deux fois par mois quand même, je pense que c’est la moyenne.

 

 

Speedweb : Vous ne chantez jamais en français ?

Nathan : Seulement quand on est un peu bourrés.

Pierre : Non, il n’a jamais été question de ça encore... Mais on pourrait y réfléchir.

 

 

Speedweb : Il n’y a personne qui trouve grâce à vos yeux dans la chanson française ?

Léo : Si, si bien sûr, mais c’est pas pareil d’écouter des gars comme Ferré ou comme Brel et puis jouer un rock comme ça... Même Higelin, qui a fait des morceaux bien rock.

Pierre : On écoute quand même pas mal de trucs français.

 

 

Speedweb : Que des vieux du coup ?

Pierre : Euh dans les trucs récents... si moi j’aime bien...

Nathan : On adore Bénabar ! (rires)

Pierre : ...j’aime bien Aquaserge, un groupe actuel mais qui n’est pas du tout dans notre style musical. Sinon en français, qui chante en ce moment...

 

Speedweb : Bah il y a le rap qui explose en ce moment...

Pierre : Le rap ?! Malheureusement ce n’est pas trop notre came... On ne s’est pas encore trop mis à faire du flow.

Léo : A faire des haltères... (rires)

Nathan : Mais on est musclés quand même, faut le dire !

Pierre : Nan mais en français je ne sais pas... Si : Forever Pavot moi j’aime bien !

 

Joris & Nans

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