Fragments et ses paysages oniriques

La musique instrumentale, céleste et éthérée de Fragments, jeune trio rennais, nous transporte et nous fait découvrir des paysages oniriques. Ils ont accordé une interview à l'équipe de Speed, après leur live au Manège, qui nous a tous donné des frissons.

 

Speedweb : Comment est né le projet Fragments ?

Benjamin : C’est né en 2012 d’une envie commune entre Sylvain (pianiste et batteur) et moi, on avait des amis en commun, on s’est retrouvé autour d’influences communes, donc la musique instrumentale, le projet autour du piano, des choses assez ambiantes, assez éthérées et on a eu envie de créer un projet commun.  Un peu plus tard, on a fait des premières démos, on a voulu passer le projet dans un format live et du coup on s’est demandé comment  on allait faire et Sylvain étant batteur, il était logique qui fasse le piano et batterie, moi je faisais plus les machines et on a voulu recruté une guitariste, moi je connaissais bien Tom, donc Tom est arrivé dans le projet et c’est comme ça qu’est arrivé la forme définitive de Fragments.

 

Speedweb : Vous faites de la musique avant tout pour quoi ?

Benjamin : Parce que ça nous plaît ! (rires) Je pense pouvoir répondre au nom de Sylvain et Tom, mais c’est avant tout une passion et c’est une chance pour nous que ce soit devenu un métier. Moi je pense je ferais de la musique même si j’avais un autre métier à coté, je continuerais à faire de la musique avant tout parce que ça me plaît et que ça me procure des sensations qui me font sentir bien, et c’est super grisant de partager ma passion avec un public. D’autant plus dans des conditions comme celles dans lesquels ont joue ce soir.

 

Speedweb : Votre E.P. est votre premier enregistrement?

Benjamin : L’E.P. est le premier enregistrement discographique qui est sortie en format physique, mais ce n’était pas notre premier enregistrement. Avant on avais sortie un single entre guillemets digital sur le titre Off The Map donc c’était un titre accompagné de trois remix, faits respectivement par Mermonte, Poppy Ackroyd et Subarys. Et avant ça, il y avait quelques démos qui étaient sorties sur internet. 

 

Speedweb : Et vous envisageaient de sortir un album ?

Benjamin : Ah, bah l’album on a finit de le mixer hier, on a la fait avec quelqu’un qui s’appelle Amaury Sauvé, qui à mixé et produit des disques de FUZETA, que vous deviez bien connaître à Lorient. Et aussi Death Engine, Birds In Row, As We Draw... On est très content de ce disque, on a hâte de le sortir, il ne va pas sortir tout de suite, là on va chercher un label d’abord. On ne sait pas encore sous quel forme et quand il va sortir. Ce qui est sur c’est qu’on en est très content.

 

Speedweb : L’E.P. s’appelle « landscapes », quels paysages évoquent votre musique ?

Benjamin : Des paysages assez oniriques... assez... poétiques. Après chacun se fais ça propre image, c’est ça l’avantage de la musique instrumentale et c’est ça qu’on essaie de véhiculer. C’est un petit peu faire en sorte que les gens puissent se faire leur propres représentations. Toi tu vois ce que notre musique t’a évoqué et bien chacun peut avoir sa propre représentation. C’est pour ça aussi qu’on ne voulait pas forcement mettre de vidéos dans notre live pour justement que chacun puisse y voir ce qu’il a envie d’y voir.

 

Speedweb : Et pour les titres, vous faites comment ?

Benjamin: Pour les titres...

Sylvain (sosie officiel de Guigui) : C’est moi qui les trouve (rires)

Benjamin : Voilà, c’est plutôt Sylvain. Après c’est souvent assez juste, un titre c’est aussi, on essaie d'aiguiller le public vers ce que ça peut nous représenter mais c’est souvent assez flou tu vois...je sais pas comment dire ça exactement, mais c’est juste une indication.

 

Speedweb : Si vous deviez ajouter une voix à votre live, elle serait plutôt masculine ou féminine ?

Benjamin : Le projet à été vraiment fait pour être uniquement instrumental. Après ce n’est pas non plus pour fermer la porte à des expérimentations avec des voix, pourquoi pas plus tard faire des featuring des choses comme ça. Mais dans un premier temps on n’a pas vraiment réfléchi à tout ça. Ça pourrait être aussi masculin que féminin.  Il y a pleins de trucs qui nous inspire. Ça n’a rien à voir mais par exemple aujourd’hui j’ai écouté l’album de Rone et il y a les deux et les deux sont très bien. Il y a un super titre avec François Marry, le chanteur de Frànçois & The Atlas Mountains après on pourrait très bien avoir, je dis une connerie :Björk qui viendrait chanter... Ou Madonna, Katy Perry

 

Speedweb : Vous jouez ce soir sous le label Charrues, comment avez-vous été sélectionné ?

Benjamin : Je pense que c'est une question qu'il faudrait plutôt poser à Jean Jacques Toux, le programmateur des Vieilles Charrues. Avant c'était le templin des Jeunes Charrues, maintenant c'est des coups de cœur des programmateurs. Du coup cette année c'est nous et Krissmen et Alem. Donc nous on a eu la chance de se trouver dans ce dispositif là, et c'est suite au concert qu'on a donné aux Transmusicales que ça c'est décidé je crois.

 

Speedweb : La perspective de jouer au plus grand festival de musique de France ne vous fait-il pas peur ?

Benjamin : Si, ça fait un petit peu peur, mais nous on a eu la chance de faire deux ou trois autres « gros » festivals, a savoir les Trans et les printemps de Bourges. Ça n'exclut pas qu'on va bien avoir les boules aux moment de monter sur scène aux Vieilles Charrues, mais on a eu la chance de pouvoir se préparer un peu avant.

 

Speedweb : Est-il important pour vous de garder contact avec votre public, notamment sur les réseaux sociaux ?

Benjamin : Je pense que c'est important déjà de se créer son public. Pour le moment, on est un jeune groupe quand même, donc on ne peut pas dire qu'on a un public important. On a quelques personnes qui nous suivent, mais surtout à un niveau local. Là notre objectif, notamment grâce au Label Charrues, ça va être de se créer un public de plus gros niveau. Puis après l'autre étape sera de garder un contact avec ce public.

 

Speedweb : Pour finir, y a-t-il un groupe émergent, ou peu connu que vous aimeriez nous faire connaître ?

Benjamin : Il y en a pleins, des groupes avec qui on a pu jouer... Bien sûr on pourrait citer nos groupes, qu'on a à côté. Par exemple Tom joue dans un groupe qui s'appelle Yolo Ferrari, également dans un groupe qui s'appelle Throw Me Off The Bridge, très bon groupe de Laval. Sylvain joue dans The Last Morning Soundtrack, et moi dans un groupe qui s'appelle Magnetic Deads. Voilà pour l'instant auto-promo ! Sinon pour des groupes qui nous ont marqués, avec qui on a pu jouer cette année... Il y a de très bons artistes comme Thylacine, Fakear ou Kid Wise. Qui commencent à devenir connu et c'est mérité.

 

Off The Map

Joris & Gwenn 

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