Charlie Winston, live report

Le charismatique Charlie Winston a signé un des temps forts de ce 45ème festival interceltique de Lorient, avec un concert efficace et intimiste sous le chapiteau de l’espace Marine.

 

Montant sur scène entouré de ses musiciens tout vêtus de bleu, son inséparable chapeau sur le crâne, Charlie Winston commence d’emblée avec les titres Truth et Lately, ses deux touts nouveaux tubes. Deux morceaux électro-pop entêtants, qui ont vite mis le public dans la poche du chanteur.

Maintenant que ce dernier a bien capté l’attention des spectateurs, il les entraîne dans l’univers de son nouvel album, Curio City. Ce troisième opus, sorti en début 2015, marque un tournant dans la musique.  En allant chercher des nouvelles sonorités dans l’électro (ce qui est très à la mode en ce moment) il crée une tout autre atmosphère. Des synthés, des pianos profonds, des rythmes électroniques, des lignes de basse puissantes s’ajoutent à la guitare acoustique du chanteur et à sa voix au timbre caractéristique.

 

Le tout se marie à la perfection pour former des chansons fortes, sombres et intimistes, à travers lesquelles l’artiste s’exprime à cœur ouvert. Car c’est bien cette sensation qui se dégage de ces nouveaux titres, Wilderness, Another Trigger ou encore Just Saying, tous semblent porter une empreinte plus personnelle, par rapport aux précédents. Un effet que le jeu de scène et l’intensité du live (en particulier quand il s’assoit derrière le clavier et entonne un superbe piano-voix tandis que son équipe s’est éclipsée) ne font qu’accentuer.

Bien entendu, il ne tire pas un trait sur les anciens succès de sa période folk, à qui il doit sa renommée mondiale. Il ressort ainsi de son chapeau quelques uns de ses hits, parmi lesquels public reconnaitra avec joie Hello Alone, In Your Hands, ou le fameux Like a Hobo, dans une version délicieusement revisitée afin de rester dans les tons plus sombre des nouveaux titres, avec un arrangement méconnaissable porté par un solide riff de basse.

Pas du genre distant, le chanteur se montre proche de son public, autant par le dialogue qu’il engage avec ce dernier au fil du concert que physiquement lorsqu’il descend de la scène prendre un bain de foule, qui le verra traverser la salle jusqu’aux gradins du fond. « Vous pensez sûrement que je dis ça à chaque concert, mais vous êtes vraiment un des meilleurs publics ! » affirme-t-il avant de jouer ses ultimes chansons, voilà ce qui résume assez bien l’histoire d’amour réciproque qui dure depuis maintenant plus de 10 ans entre le cornouaillais et le public français.

C’est donc un très bon concert, au dessus toutes les attentes, que Charlie Winston à donné ce soir là, une expérience musicale riche et innovante. Il a réussi à effectuer le tour de force de créer une atmosphère qui lui est propre et d’y plonger son public sans la moindre résistance.

Joris 

 

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