Rencontre avec Tallisker

Derrière le nom TALLISKER se cache un petit bout de femme, allié au symbole de l'oiseau, qui vole de ces propres ailes et profite de sa liberté. Elle jouait au Manège avant le concert de SHAKE SHAKE GO et nous l'avons rencontré...

 

Vous êtes décrite comme un personnage sensible et délicat, qu’est-ce qui vous pousse à aller sur scène toute seule ?

Très bonne question, en fait, il y a une force qui me pousse, une force artistique, avec une grande envie d’innover. Je veux proposer quelque chose de différent, à la fois par la forme live, où j’enregistre tous mes instruments, les uns après les autres et dans les mélanges que je fais, d’électro, raves, de folk. D’ailleurs les titres sont encore un peu plus violents. J’ai vraiment un coup de cœur sur les groupes qui prennent des risques. J’ai voulu en prendre aussi et j’en paye les conséquences parce que je suis énormément fatiguée. Ça prend beaucoup de temps de gérer ça et défendre ça toute seule sur scène. Le mot clé c’est vouloir innover et proposer quelque chose de différent.

 

Vous vous sentez dans un courant musical particulier ?

Je pense qu’aujourd’hui, je peux me classer dans la case électro. Je fais beaucoup de productions chez moi, j’enregistre tout. J’ai des nouveaux titres un peu plus club et j’ajoute souvent un courant post-folk, avec un folk trituré, déconstruit, j’ai des sections cuivres qui viennent d’arriver dans des chansons aussi.

 

Avez-vous des exemples de groupes innovants ?

J’aime bien Bjork, je suis une grande fan. Quand on entend du Bjork, on entend du Bjork, elle a vraiment créer un son propre à elle. Curieusement je n’écoute pas trop de musique, je me préserve. J’aime bien les groupes à l’atmosphère très planante.

  

Vous avez repris « Beyoncé », c’est une figure musicale que vous admirée ?

Oui et non ah ah, je trouve qu’elle est quand même culoté cette femme. Je n’écoute pas du Beyoncé tous les jours, mais forcément, la reprise que j’ai faite c’est quand même une petite moquerie parce que sur le clip elle est à moitié nue, sur la plage, elle boit du champagne et nous on a fait ça avec le producteur dans un hangar en Normandie. C’était aussi comme un petit clin d’œil à tout ce fric, tous ses budgets énormes, nous on a fait le clip avec 0 euros et on s’est bien marrés. Donc, je ne peux pas dire que je l’admire, je la trouve culoté dans le sens elle sort des clips, je n’imagine même pas le budget. Je la respecte beaucoup mais c’est un peu de la moquerie quand même..(Rires).

 

Quelle interprétation donnez- vous de votre clip « Granite »?

Granite j’ai confié la réalisation à des réalisateurs. C’est mon histoire. Je me fais baptisée par ma propre enfance. j’ai passé tout mon enfance dans une petite maison à Ploërmel et toutes mes pensées nostalgiques sont liées à la Bretagne, à cet  imaginaire à l’enfance ect... On a passé beaucoup de temps avec mon frère à roder dans la forêt. Donc je me balade dans ma forêt et je me fais rattraper par mon enfance. Comme si l’enfance est restée en nous et qu’elle reste éternellement.

 

Que représentent les oiseaux pour vous ?

L’oiseau est un symbole qui revient souvent. C’est un électron libre, il part tout seul et vole de ses propres ailes et moi c’est un peu ce que je fais aussi. Je fais plein de voyage en stop et puis sur scène je suis toujours seule. C’est vraiment un symbole de solitude et de liberté, quelque chose qui se rapproche de ma personnalité. Et il y a aussi le fait que dans TALLISKER il y a deux L .. (Rires)

  

Dans votre clip, on observe un travail de mise en image, d’évanescence, au fil de la matière, est ce que la musique vient alors figer le temps comme échappatoire d’un présent qui nous échappe toujours ?

Pour moi oui, la musique c’est quelque chose qui reste, qui n’a  pas de date de péremption et j’essaie de penser aux personnes qui écouteront ma musique dans 20 ans et j’essaie de faire en sorte que ça leur parle. Donc effectivement, c’est une façon de figer le temps.

 

Parlez-nous de la ville de Glasgow

En fait, c’est une ville punk. C’est super punk et super différent de la France, où ici on galère pour trouver du boulot etc. Il a une espèce d’énergie à Glasgow et il y a une espèce d’énergie super cool qui a un mélange de l’esprit britannique. Ils sont plus rattachés à la culture Irlandaise et je me retrouve plus dans la culture écossaise que française. J’y vais régulièrement pour la ville où alors pour aller marcher dans les montagnes.

 

Qui est Sun Jun ?

Sun Jun est celui qui m’a permis de passer du folk à l’électro et il a produit l’EP. Il a écouté mes chansons il y a deux ans et on a enregistré ensemble et c’est aussi mon amoureux. On partage beaucoup de choses ensemble.

 

Quel est l’avenir de TALLISKER ?

Je prépare un deuxième EP qui sera  beaucoup plus électro et club. La suite du premier EP c’est qu’on m’a mis dans la catégorie chansons car il est quand même doux, délicat et puis un jour j’ai eu  envie de faire danser les gens. Le deuxième EP vat être un peu rentre dedans et je vais aller vers des choses un peu plus violentes.

 

On remercie TALLISKER et lui souhaitons bon courage pour la suite. C’était une belle et agréable rencontre.

Merci !

Gwenn & Nans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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