Interview de Reynz

De passage à l'Hydrophone de Lorient en première partie de Maxenss, nous avons rencontré Reynz. Vainqueur de la finale régionale du Buzz Booster et sélectionné aux auditions des Inouïs du Printemps de Bourges 2020, le jeune Brestois a accepté de répondre à nos questions.

 

Vous avez participé à Buzz Booster, un concours régional de rap en Bretagne, et vous l’avez même remporté haut la main ! Quel a été votre ressentie ? Vous vous y attendiez ?

Je ne sais pas si on s’y attendait mais en tout cas on était trop content d’être là et je crois qu’on a fait le maximum ! Je ne dirais pas que c’était une surprise parce qu’on a travaillé pour le gagner. C’est un super souvenir et c’était super cool en tout cas. Je trouve prétentieux de dire qu’on s’y attendait mais on connaissait nos forces et on en a joué, c’est ce qui nous a fait gagner. En plus on était chez nous à Brest, à Carène donc c’était trop bien.

 

On peut donc dire que ça a été un tremplin pour vous ?

On peut carrément dire ça parce que maintenant on a un professionnel qui nous accompagne, qui nous aiguille et qui nous aide à nous professionnaliser et cela nous permet de faire plein de choses comme ce soir ou les autres concerts prévus, donc oui ça a été une belle chance.

 

Votre album s’intitule « Olympique poésie », que représente ce nom ?

C’est un espèce de club fictif que j’ai inventé. L’idée c’est que dans tout ce qu’on fait ou entreprend dans la musique, l’écriture, etc...; on essaye de se dépasser, donner le meilleur de nous-même comme des sportifs en fait. L’image qui est née, c’est « on est des sportifs de l’écriture et de la poésie » et dans ce rap là, il y a aussi de la compétitivité où le but c’est d’être le meilleur vis-à-vis des autres, mais aussi envers soi-même. Olympique poésie, c’est devenir meilleur grâce à l’écriture c’est-à-dire écrire mieux que les autres et nous surpasser aussi.

 

Quels sont les poètes qui vous inspirent ?

J’aime bien l’image des « poètes maudits » comme Rimbaud, un poète qui écrivait jeune et qui a mené une vie un peu mystérieuse. J’aime aussi les grands poètes de la littérature française. Au-delà des textes, l’image même des poètes m’inspirent de ouf et après dans ce que j’écris, je pense être plus inspiré par le rap français que la poésie classique. C’est les grands écrivains du rap français que j’aime beaucoup comme Booba, SCH, et actuellement il y a Hicham. En écriture j’aime le style, donc les mecs qui rap c’est pareil,  j’aime quand ils ont du style et qu’on les reconnaît de loin. C’est vraiment l’identité que j’aime dans le rap et l’écriture.

 

Mis à part la poésie, quels sont vos autres sources d’inspiration pour vos chansons si engagées ?

Tout ! La vie, la ville, les gens, les femmes, mes potes, les soirées, les goélands, surtout le bruit qu’ils font, il y a aussi les chats, les dessins animés, tout ce que je regarde à la télé.... J’ai souvent  mon téléphone sur moi pour noter une idée, des textes, des phrases ou un thème, des trucs comme ça.

 

Beaucoup disent que le rap d’aujourd’hui n’est plus ce qu’il était, notamment en ce qui concerne les paroles, qui semblent moins revendicatives. Êtes-vous d’accord avec ça ?

Le rap n’est plus ce qu’il était c’est vrai! Maintenant il est tellement diversifié et c’est assez réducteur de dire ça. Ces personnes écoutent quoi pour penser ça ? Quels sont leurs références en rap français ? Le rap il y en a pour tous les goûts, on peut parler de tout. Après c’est sûr qu’il a évolué, textuellement aussi mais c’est pas grave. On peut s’y retrouver, il y a encore des mecs qui rap à l’ancienne. Si on aime vraiment ce genre musical alors on peut être admiratif de son évolution parce qu’il y a plein de belles choses aujourd’hui.

 

Quels sont vos futurs projets ?

On a plein de concerts à venir et c’est le bonheur ultime! En ce moment on travaille sur des clips et moi je vais sortir un nouveau projet, peut-être pour la rentrée prochaine c’est en réflexion tout ça...

 

Vous êtes-vous fixé un objectif à atteindre au niveau carrière ?

L’objectif ça serait d’être plein aux as ! *rires* non je rigole. On en a pas vraiment, pour l’instant, on prend tout ce qui va venir du mieux possible. On essaye de faire au mieux et de devenir professionnel.

Interview signée Maéva (photos de Mr G)

 

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