Bernard Allison, un moment inoubliable !

Bernard Allison, fils du célèbre blues man Luther Allison, est passé à Quéven le 11 octobre aux Arcs. Bernard Allison, 53 ans, plus de 20 disques parus dont le premier édité à seulement 24 ans, nous a offert une soirée mémorable.

 

Nous sommes entrés dans la salle vers 20h20. Et là, surprise, le hall d'habitude si agité était calme, trop calme et je compris vite pourquoi. Honnêtement, la moyenne d'âge du public avait pris au moins une dizaine d'années par rapport à d'habitude.

Le premier groupe en jetait. Ils avaient des instruments originaux: une contrebasse, un didgeridoo, une guitare à 9 cordes et quelques surprises. La seule critique que je peux formuler concerne l’utilisation de l’espace scénique qui selon moi était un peu étrange. D’abord, l’élément central sur scène était la contrebasse, qui imposait plus ou moins au musicien d’être statique et le chanteur/guitariste était assis sur le côté de la scène au milieu de ses nombreux instruments. La dynamique de la musique était donc freinée par l'immobilité du groupe. Mais musicalement, le groupe était au top et a donné le ton de la soirée dès le début. Une volonté de retourner aux origines du blues en le revendiquant bien entre chaque morceau.

Comme on pouvait s'y attendre, l'arrivée de Bernard Allison sur scène a provoqué une vague d'applaudissement hystérique. En quelques secondes, le son de la guitare, de la basse et de la batterie emplirent la salle. On sentit une sorte d'énergie se réveiller. Le temps sembla s’arrêter et en même temps, lorsqu' arriva la fin du concert, j'avais le sentiment qu'il venait de commencer. Sur la scène, on sentait une complicité amicale entre les membres du groupe qui partageaient avec nous ce moment unique. C'était mon premier concert de blues et franchement, malgré son image de « musique de vieux », ça reste une musique entraînante et dynamique, une belle surprise pour moi.

Un autre show aussi visuel que musical qui nous étonna est le solo dans lequel s'est lancé le batteur à la fin. Pendant 5 a 10 minutes, il est parti dans un délire où il a frappé ses caisses claires, ses toms et ses cymbales si fort que j'ai cru que les micros fixés dessus allaient se détacher. La puissance et l'énergie qui se dégageaient de sa musique étaient impressionnantes.

Au rappel, trois personnes se sont timidement rapprochées de la scène invitant tout le public à se lever et à descendre offrant un final grandiose à cette soirée magnifique. C'est de près que l'on se rend compte que Bernard Allison et ses musiciens dégagent un charisme extraordinaire.

Je suis sorti les oreilles bourdonnantes, les yeux emplis d'émerveillement et encore un peu en transe. La fin d'un concert, c'est un peu magique. On se sent proche des musiciens et en même temps quand on leur parle et qu'il signe notre billet, on ressent une sorte de fierté mêlée à un sentiment de gratitude envers le groupe qui vient de nous offrir un moment inoubliable.

Alors merci à Bernard Allison, ses musiciens, aux Arcs et à Speedweb !!!

 

Article signé Malo E.   Photos ©Valou

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