Benjamin Biolay et Melvil Poupaud aux Arcs
A l’occasion de son nouvel album « Songbook », constitué de compositions personnelles mais aussi de reprises de chansons de grands artistes tels que : George Brassens ou encore Charles Aznavour, Benjamin Biolay s’associe avec son ami Melvil Poupaud afin de nous offrir un vrai spectacle musical mêlant théâtre, cinéma et musique, le tout dans une ambiance très chic. Nous pouvons saluer leur jeux d’acteur, leur humour et leurs chansons aux sonorités entraînantes lors de ce concert, avant de les rencontrer pour une petite interview. |
Quand avez-vous commencé la musique et quel a été le déclencheur ?
Benjamin Biolay : J’ai commencé la musique petit au conservatoire, je n’aimais pas spécialement ça. Mon père aimait beaucoup la musique et n’avait pas une grande passion pour le foot ; et moi, c’était l’inverse, du coup il m’a dit, si tu veux jouer au foot, en échange il faut que tu apprennes à jouer du violon... etc. Donc pendant des années j’ai fait de la musique à l’école et à l’école de musique. Puis vers l’âge de 14 ans, je me suis mis à vraiment aimer ça, à composer des chansons et j’ai décidé très vite que c’était ça ce que je voulais faire et rien d’autre ; donc en me mettant une pression certaine.
Vous vous connaissez depuis longtemps, qu’est-ce qui vous a décider de vous réunir pour cet album « Songbook » ?
Melvil Poupaud : Ce n’était pas l’album à la base, mais se retrouver sur scène. J’étais venu en studio voir Benjamin, au début, où l’on s’était rencontré, sachant qu’on avait envie de faire de la musique ensemble. Puis après, il m’a appelé pour un concert et on s’est vu, et on s’est dit que c’était cool ; moi j’étais comme un fou ! Ensuite il m’a appelé pour qu’on fasse quelque chose de plus grand sur scène mais pas sur album ; plutôt en concert, passer du temps ensemble sur la route, dans les loges…etc. C’est avant tout une histoire d’amitié, plus que le côté musique, album, promo…etc.
Que représente pour vous l’album ?
Benjamin Biolay : L’album nous a servi a fabriqué le spectacle. Quand on décide de jouer une chanson, si on se dit juste, « tiens on va jouer celle-ci » et que chacun part dans n’importe quelle direction, l’un qui commence à jouer fort, l’autre doucement …etc, c’est compliqué. Donc, en studio, ça nous permet vraiment de faire la chanson et après de la rejouer plus facilement comme n’importe quel artiste qui part en tournée. Les musiciens, ils écoutent le disque et ils jouent ce qu’il y a sur le disque. Donc on s’est enlevé une épine du pied de tout avoir à travailler en répétition ; c’est plus fatiguant en plus.
Benjamin Biolay, vous avez fait plusieurs collaborations et laquelle vous a le plus marqué ?
C’est forcément quand j’étais jeune, quand j’ai fait l’Affaire Louis Trio, qui était le groupe dans lequel j’ai démarré, celui qui m’a permis d’y arriver. Ce groupe m’a permis de mettre le pied à l’étrier donc de devenir musicien, payé ou pas, mais au moins, d’avoir une fonction de musicien dans un vrai projet. Après, j’ai tellement fait de collaborations que ça serait difficile de tous les citer.
Benjamin Biolay, vous avez été jury pour la 13ème édition de Nouvelle Star, qu’en retenez-vous ? Quel est votre meilleur souvenir ? Et le pire ?
Benjamin Biolay : J’ai plein de bons souvenirs, surtout les auditions, quand nous étions en Province et que les candidats étaient moins stressés. Parce que, quand on avançait dans l’émission, les décors étaient énormes, il y avait des groupes avec 15 musiciens…etc. Donc c’était compliqué pour eux de passer de leur chambre à coucher à « la totale », avec des musiciens, des écrans géants partout…etc.
Et là, je n’ai pas de bons souvenirs pour eux, parce que j’avais une certaine empathie ; quand je les voyais mal, j’étais mal pour eux. Mais aux auditions, il y a de bons petits moments de magie musicale ; il y a des gens qui ont fait vraiment des trucs complètement dingues ! Ce qui est dommage, c’est qu’à la télé, on ne voit juste que 2 secondes de leur prestation. En plus, comme, c’est une chaîne de télé à grand public, ils prennent des décisions étonnantes ; comme celle de consacrer plus de temps à quelqu’un qu’ils appellent « les casseroles », plutôt, que de consacrer du temps à un jeune artiste, qui a vraiment un truc, et pour qui ce serait peut-être sa seule et unique chance de se faire découvrir du grand public. En tout cas, c’est une expérience très positive !
Melvil Poupaud, que prévoyez-vous de faire après cet album ?
Prendre des vacances et j’ai quelques jours sur un tournage de film en mars ; un vague projet pour cet été, faire du cinéma. Donc pas énormément de projets, mais c’est tellement intense, tellement fort, que je pense qu’après j’aurai plutôt envie de ne rien faire que d’enchaîner directement. Lui (Benjamin Biolay), enchaîne directement sur un très beau film et tout ça. J’avoue que c’est tellement prenant comme expérience qu’on pense plus aux vacances que directement à la suite.
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