Vanessa Paradis aux Vieilles Charrues


 

À peine quelques heures avant son concert accompagné de M (s'il vous plait !!!), la divine Vanessa Paradis nous livre un peu d'elle même le temps d'une conférence ...

 

Vous disiez « la bataille c’est le premier morceau que j’écris et j’en suis très fier »…

Oui c’est vrai. D’habitude j’ai plutôt des balades et des choses mélancoliques mais pas cette fois.

 

C’est venu naturellement ?

C’est venu… Je ne me souviens pas à quel point c’était naturel. Mais en tous cas quand c’est venu ça m’était très agréable.

 

Pour le côté léger il y a des chansons qui font pensées au plein air, comme « Jacques a dit », « l’incendie », ce sont des chansons qui sont à fredonner sur les chemins en promenades ? … 

C’est plutôt une valse. Mais après on peut pas parler des impressions de chacun. Car par exemple tes impressions, que je respecte, c’est personnel. Car pour moi c’était plutôt une valse, quelque chose qui fait penser à une balade, au mouvement de la mer… plutôt qu’une promenade dans la campagne… donc…Chacun son avis.

 

Vous avez travaillé et chanté avec M. Comment s’est passé le travail avec lui ?

Oh… très bien ! On se connaît depuis longtemps, on avait travaillé ensemble. C’est en lui demandant de l’aide sur plusieurs chansons qui me tenaient à coeur depuis quelques années que notre collaboration pour « divine idylle » s’est faite très instantanément, très, naturellement.

On a travaillé un soir sur une chanson puis il l’a réarrangé et elle a pris forme, en plus Franck Monnet est venue nous rejoindre et il a écrit le texte en une heure et c’est fabuleux de travailler comme ça quand la relation vous plaît mais qu’en plus on se sent bien, on est content d’être ensemble et en plus on fait du travail qui nous plaît donc, sans faire de jeux de mots vaseux idyllique vraiment.

 

 

Vous avez collaboré avec plusieurs artistes comme on l’a dit notamment même Leny Kravitz, avec quels autres artistes rêveriez vous de collaborer ?

Je sais pas... Il y a plein de gens que j’admire. En fait je n’oserai pas leur demander pour leur imposer… Je les aime mais sans absolument les rencontrer, les approcher. Mais par contre il y a quelque chose que je rêve c’est de faire tout un disque avec un grand orchestre. Ça oui ! Donc c’est pas un nom connu mais de jouer avec 40 musiciens tous ensembles dans la même pièce, ça ça me plairait.

 

Vous êtes déjà très très bien entouré, avec Franck Monnet, Alain Chamfort…

Et oui, il y en a beaucoup d’autres… Mais c’est vrai que j’ai été vers Alain Chamfort comme pour Gainsbourg. Tant que je ne suis pas dans le procédé de faire un album, je n’y pense pas, c’est d’ailleurs pour ça que je mets tant de temps entre les disques.

 

 

Vous refaites les charrues ce soir donc vous êtes très à l’aise par la familiarité du festival. Est-ce que c’est une pression supplémentaire ?

Ni l’un ni l’autre. Il y a toujours l’envie de faire un super beau concert. Lorsque la magieopère entre nous sur scène et le public, c’est vraiment la recette absolue. Il y a toujours le risque de faire un bon comme un mauvais concert. En fait je ne suis pas absolument détendue ni absolument stressée. J’ai hâte d’être sur scène tout à l’heure. En plus de jouer en plein jour, c’était rare dans cette tournée des festivals pour nous, donc ça va être nouveau !

 

Il y a beaucoup d’artistes qui sont venus jouer plusieurs fois au charrues. Est-ce que le festival représente quelque chose pour vous ?

Dans ma tête c’est toujours le plus grand public. C’est ici qu’il y a le plus grandnombre de gens qui vous regarde. Donc c’est vrai que la foule est très impressionnante. C’est à ça que ça me fait penser.

Et puis… moi j’aime bien votre région. A chaque fois que je viens les gens sont gentils.

J’ai un souvenir encré de l’île de Sein, sur laquelle j’ai passé un mois à tourner un film, ça m’a vraiment plu et c’est pourquoi depuis j’aime beaucoup chez vous.

 

Le chanteur était présent sur scène pour accompagné Vanessa

 

Quelle part prend la musique dans votre vie? Est-ce que vous y pensez tout le temps, est ce que vous fredonnez des chansons ? Ca vous habite, ça vous nourri ou bien, est ce uniquement que vous devez y travailler c’est donc pour ça que vous le faites ?

Non, pour mes propres albums c’est ça mais pour la musique, c’est mon oxygène et j’en ai besoin.

 

Vous fredonnez souvent, même dans le disque, on dirait vraiment que vous êtes une personne qui a besoin de fredonner…

Oui c’est vrai, c'est-à-dire qu’il y a ce qu’on entend, ce qu’on ressent. Et ça fait du bien quand on est nerveux, avant quelque chose de stressant.

Franchement si vous pouvez aller dans un endroit ou personne ne vous entend fredonnez vous aussi et bêtement les muscles se détendent et vous verrez c’est vraiment thérapeutique.

 

Vous avez commencez très jeune, alors maintenant quel regard portez vous sur votre carrière ?

J’en suis très heureuse, je ne regrette rien, je réalise difficilement toutes les merveilleuses rencontres que j’ai eu la chance de faire, les gens avec qui j’ai eu la chance de travailler. C’est très très riche mais quand j’y pense j’ai pas de mots, j’ai pas les bons mots parce que je réalise que c’est énorme. Mais même les choses qui étaient beaucoup plus petites et beaucoup moins agréables, je referait pareil parce que ça sert.

 

Vous êtes très très bien entourée en fait, tout le monde vous aime…

Oh non, mais assez… C’est largement suffisant.

 

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